Le représentant permanant de l’Iran, auprès de l’ONU, Majid Takht-e-Ravantchi, s'exprimant lors d'une réunion en ligne et non-officielle du Conseil de sécurité des Nations Unies, vendredi 8 mai, marquant le 75e anniversaire de la fin de la Seconde Guerre mondiale en Europe, a déclaré : « Le multilatéralisme fait face à de nombreux défis et pour les relever le renforcement de l'état de droit et la coopération et l’interaction internationales, s’avèrent nécessaires ».
Evoquant les leçons à tirer de l'amère expérience de la Seconde Guerre mondiale, le diplomate iranien a mis en garde contre un exemple vivant de la moquerie systématique du droit international, à savoir la violation par les Etats-Unis de la résolution 2231 du Conseil de sécurité de l’ONU et des menaces abjectes brandies par ce pays contre d'autres pays pour les contraindre à violer cette résolution sinon ils seront punis ! »
Fustigeant l'approche des États-Unis qui ne cessent d’abandonner des organisations et des accords internationaux, y compris leur retrait illégal de l’accord multilatéral sur le nucléaire iranien de 2015 et leur violation de la résolution 2231 du Conseil de sécurité, le diplomate iranien a mis en garde contre ces politiques qui mettent en cause le multilatéralisme et en péril les intérêts collectifs des pays du monde.
« Il revient aux pays du monde de travailler ensemble pour remplacer la politique de la force par l’Etat du droit et la confrontation par la diplomatie de coopération », a conclu le représentant permanent d’Iran à l’ONU.
D'une manière générale, l’approche du président des États-Unis, Donald Trump, en matière de commerce et de traités internationaux et la façon humiliante dont il traite même les alliés des États-Unis, montrent comment la politique étrangère de Washington a commencé à défier l’ordre mondial.
Conformément à la résolution 2231 du Conseil de sécurité des Nations unies, cet accord est approuvé par l'écrasante majorité de la communauté internationale et impose certaines obligations à tous les membres des Nations unies, dans le cadre du droit international.
Malheureusement, les États-Unis, en soulevant des revendications infondées et au mépris total de leurs obligations internationales, ont abandonné l'accord nucléaire et imposé des sanctions extraterritoriales et unilatérales à l'Iran et, par extension, à d'autres pays.
En réalité, les États-Unis menacent de mesures punitives les États qui cherchent à respecter la résolution 2231. Ces menaces se moquent en effet des décisions internationales et accusent les parties impliquées qui cherchent à les respecter.
L’accord nucléaire est reconnu comme une grande victoire de la diplomatie à notre époque. C’est la raison pour laquelle l’Union européenne collabore avec d’autres pays du monde, à l’exception d’un très petit nombre, pour sauver ce grand exploit.
Cet accord historique ne peut survivre que lorsque le peuple iranien bénéficie de ses avantages promis.
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