Téhéran (IRNA) - Le ministre des Affaires étrangères de la République islamique d'Iran, Mohammad Javad Zarif, en réponse à la déclaration du trio européen (France, Royaume-Uni, Allemagne), a souligné qu'ils devraient lire l'article 36 du Plan global d’action commun sur le nucléaire iranien de 2015 (PGAC, JCPOA selon son acronyme anglais) et les nombreuses lettres de l'Iran.

Le très haut diplomate iranien, Mohammad Javad Zarif, a une fois de plus protesté contre le non-respect des trois parties européennes de l'accord nucléaire de 2015 signé entre Téhéran et les grandes puissances mondiales après que le trio eut affirmé que « l'Iran risque de compromettre la possibilité d’un  retour à la diplomatie permette la réalisation pleine et entière des objectifs du PAGC (Plan d'action global commun) ».

Selon le rapport du vendredi 12 février de l’IRNA, dans un message Twitter, Mohammad Javad Zarif , a répondu la déclaration partiale et partielle de la troïka européenne : «Avez-vous lu l'article 36 du PGAC? Les trois partenaires européens ont-ils lu l'article 36 du Conseil de sécurité de l'ONU et de nombreuses lettres iraniennes sur cette base ? Par quelle logique l'Iran est-il obligé de mettre fin aux mesures correctives qu'il a prises après un an (de patience stratégique) en réponse au retrait des États-Unis du PGAC ? Alors que les mêmes Etats-Unis continuent de violer l’accord ? Qu'ont fait les trois pays européens pour honorer leurs responsabilités ? »

Dans une déclaration conjointe publiée ce vendredi par les Affaires étrangères allemandes, la Troïka européenne s’est dit « préoccupée » par des recherches et développement par l’Iran sur la métallurgie de l'uranium : « Nous, les gouvernements allemand, français et britannique, sommes profondément préoccupés par la confirmation par l’AIEA (Agence internationale de l’énergie atomique) de la production d'uranium métallique en Iran. »

La déclaration de l'E3 est intervenue après que l'Agence viennoise eut déclaré mercredi que l'Iran avait commencé à produire de l'uranium métal.

Dans le cadre de sa politique de «pression maximale» contre l'Iran, l'ancien président américain Donald Trump a quitté uniltéralement le PGAC en mai 2018. Il a rétabli les sanctions économiques que l'accord avait supprimées. Les États-Unis ont également commencé à menacer des pays tiers de «sanctions secondaires» s'ils violaient les restrictions américaines.

Les trois pays européens, sans invoquer leur violation continue des engagements liés à l’accord multilatéral nucléaire et le retrait unilatéral des États-Unis, ont fait valoir qu'en vertu de l'accord, l'Iran ne doit pas produire d'uranium métallique et ne doit pas conduire de recherche et développement sur la métallurgie de l'uranium »

« Nous réaffirmons que ces activités, qui constituent une étape clé dans le développement d'une arme nucléaire, n'ont aucune justification civile crédible en Iran », lancent encore le trio, en appelant notre pays « à y mettre fin sans délai et à s'abstenir de toute nouvelle violation de ses engagements nucléaires ».

L’Iran a adopté des mesures coercitives en guise de protestations contre le non-respect par les États-Unis et d'autres parties signataires du PGAC. A cette fin le pays a réduit progressivement certaines parties de ses obligations au titre de l'accord et cela après un an de « patience stratégique ».

L'article 36 de l’accord international nucléaire de 2015 permet à l'Iran de riposter en cas de violation de l'autre partie.

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