Téhéran - IRNA - L'achat de chaque centimètre carré de peau artificielle auprès de fabricants étrangers coûte environ 560 000 tomans pour les patients brûlés, papillons et diabétiques. Aujourd'hui, des chercheurs iraniens ont été en mesure de produire une peau artificielle, réduisant ainsi ce coût à 98 000 tomans en utilisant des peaux jetées dehors à l’issue des chirurgies en Iran.

Selon le groupe scientifique et éducatif de l'IRNA, Alireza Rafati, membre du corps professoral de l'Université islamique d'Azad, branche de la région Sarvestan, active dans le domaine pharmaceutique, a réussi à produire l’IDM, ou peau artificielle.

S'adressant à l'IRNA au sujet du produit IDM ou de la peau artificielle, il a déclaré : « Malheureusement, la plupart des peaux issues des opérations chirurgicales sont jetées de hors par l'équipe d’opération dans les salles d'opération ou ses cellules souches ne s’utilisent pas comme il faut ; Mais nous avons pu utiliser ces peaux soi-disant non consommables pour produire une peau quasi artificielle. »

« Les diabétiques ou les malades papillons (EB), ou encore les personnes souffrant de brûlures à des degrés divers, ont constamment besoin d'une peau fraîche », a déclaré cet éminent professeur et chercheur en technologie de l'Université d'Azad.

L'autogreffe constitue la méthode la plus usuelle de traiter les grands brûlés. Elle consiste à greffer des segments de peau prélevés sur des endroits sains du corps. Cette technique présente toutefois ses limites lorsque le patient est brûlé sur une trop grande superficie du corps.

« Dans le passé, a-t-il poursuivi, les médecins prélevaient la peau des parties saines du pied par exemple des patients pour les traiter, ce qui les infectait et affaiblissait leur système immunitaire, mais avec l'invention et la production de peau artificielle, il n'était plus nécessaire de prélever la peau des pieds des patients ».

Il a rappelé que l’on importait la peau artificielle à des fins médicales depuis l'étranger, ce qui non seulement provoquait une fuite de devises, mais causait également de nombreux problèmes aux patients en besoin en raison des sanctions extraterritoriales et inhumaines américaines.

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On appelle poétiquement les enfants atteints d’épidermolyse bulleuse des enfants papillons. Le terme « Enfants Papillons » provient du fait que leur peau soit aussi fragile que les ailes d’un papillon. Il s’agit donc de l’Epidermolyse Bulleuse. C’est une maladie rare, à ce jour incurable, qui se caractérise par la formation de bulles ou d’ampoules ou par des décollements de la peau, au moindre frottement ou traumatisme. Les épidermolyses bulleuses sont d’origine génétique et peuvent varier d’une forme peu sévère à des formes mutilantes, voire mortelles. Il n’existe à ce jour aucun traitement. Il existe plus de 20 types différents de cette maladie actuellement recensés dans le monde.

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