« Les revendications de l'Iran ne doivent pas être réduites », a-t-il souligné à l’occasion d'un entretien à Davos avec le journaliste américain Fareed Zakaria avant d’indiquer : « Pour que l'accord multilatéral sur le nucléaire iranien de 2015 soit relancé, les États-Unis doivent prendre certaines mesures. »
Le très haut diplomate iranien a poursuivi que son pays s'est engagé à conclure un bon accord fiable et durable, ajoutant que les garanties économiques des États-Unis sont une condition très importante de tout accord futur.
Il a noté que l'Iran devrait pouvoir commercer normalement avec d'autres pays sans aucune entrave. Fustigeant l'administration indécise de Biden, Amir Abdollahian a indiqué que Biden suivait l'exemple de l'administration précédente.
« On assiste à une administration qui a annoncé de nouvelles sanctions contre l'Iran alors même que les pourparlers de relance sont en cours à Vienne », a-t-il déploré.
« Si Biden est différent de Trump, il doit le montrer », a déclaré le chef de la diplomatie iranienne toujours lors d'un entretien à Davos avec le journaliste américain Fareed Zakaria.
Abdolahian faisait ainsi référence à l'absence d'avancées dans les négociations pour sauver le pacte nucléaire de 2015
Dans le même temps, il a nié que le principal obstacle à la conclusion d'un accord nucléaire soit les sanctions qui pèsent sur le Corps des gardiens de la Révolution : « Il ne s'agit pas d'un seul problème », a-t-il déclaré.
« Pour être honnête, ce qui cause la pause dans les négociations, ce sont l’absence de répondre à nos revendications économiques pour favoriser les échanges avec le monde, et les raisons de la suspension des pourparlers ne doivent pas être réduites à une seule question (blacklistage du CGRI) qui est, il faut le préciser, une question hors-JCPOA.
Amir Abdullahian a précisé que la question de l'inclusion du CGRI dans la liste noire américaine est une question secondaire qui a été gonflée par le lobby israélien mais la priorité prioritaire pour la République islamique d’Iran est les intérêts de la nation iranienne. »
Le diplomate a assuré une fois de plus que le programme nucléaire iranien est « pacifique » et a soutenu que lors des négociations l'Iran a été « honnête, sérieux et a mis des solutions sur la table ».
Washington a unilatéralement abandonné l'accord en 2018 sous la présidence du républicain milliardaire Trump et a imposé de nouvelles sanctions, encore plus sévères que par le passé, dans le cadre de la politique dite de pression maximale.
Les négociations pour sauver le pacte nucléaire sont au point mort depuis la mi-mars, après presque un an de discussions et alors qu'il semblait que l'accord était clos, malgré plusieurs initiatives iraniennes pour le sauver.