Téhéran (IRNA)- Presque 10 jours avant la future visite du président français au Gabon, les Gabonais lancent une campagne sur les réseaux sociaux pour demander l’annulation du déplacement de Macron à Libreville.

Le pays, dont les ressources pétrolières est depuis des décennies ravagées par le Total français, sera une des destinations d’Emmanuel Macron qui envisage de se rendre dans cette région le premier mars à l’occasion du « One forest summit », consacré aux enjeux forestiers.

Après le retrait des forces françaises du Mali et du Burkina Faso, les soldats que la France a déployés au Gabon offrent une position particulière à ce pays très riche en ressources naturelles dans la vision de l’Elysée.

La France dispose au Gabon d'une des quatre bases militaires permanentes pré-positionnées en Afrique (avec le Sénégal, Djibouti et la Côte d’Ivoire).

Le déplacement du président français au Gabon aura lieu les 1er et 2 mars 2023, juste cinq mois avant la présidentielle. 

L’inertie de la France était déjà critiquée lors de la présidentielle 2016 où la transparence de l’élection était contestée par l’opposition. 

Les Gabonais, regroupés sous la Fédération des Mouvements citoyens et Antifrançais du Gabon, appellent à l’arrêt de l’ingérence française dans les affaires internes du pays et la suppression du franc CFA hérité de la France coloniale.

« Fini le racisme, finie la condescendance, fini le mépris, finie l’arrogance », l’on peut lire sur les images que cette fédération a publiées sur sa page Facebook.

Les internautes ont prévu de faire sonner les casseroles et déclarer une « ville morte » à Libreville pour l’occasion, afin d’exprimer leur rejet de la présence française lors de ce sommet de deux jours prévu les 1er et 2 mars.

Les Gabonais appellent à la suppression définitive de l’usage du Franc CFA, comme monnaie, un héritage de la France colonialiste, et réclament la non-ingérence de Paris dans les affaires internes du Gabon.


Outre le Gabon, le président Macron doit se rendre, début mars, en République démocratique du Congo (RDC), en Angola et au Congo-Brazzaville.