4 mars 2023, 13:11
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Le génocide au Rwanda, un crime français qui ne sera jamais oublié
Des jeunes congolais rassemblés devant l’ambassade de France en RDC, le 1er mars, pour manifester contre la visite de Macron

Téhéran (IRNA)- Lors de la visite du président Macron en RDC, la question du génocide des Tutsi au Rwanda est devenue, à nouveau, un casse-tête pour le régime français.


Le dossier du génocide des Tutsi en 1994 est toujours un sujet tabou pour la France qui n’a jamais reconnu sa responsabilité dans ce crime qui a couté la vie à plus de 900 000 personnes au Rwanda. 

Lors du déplacement du président Macron en RDC, la condamnation des activités terroristes du groupuscule M23 à l’Est de la République démocratique du Congo, est devenu une demande claire de l’Etat congolais. Emmanuel Macron a pourtant évité de condamner le rôle du Rwanda dans cette crise sécuritaire qui a causé la mort de milliers de personnes et la déportation des plus de 500 000 personnes seulement en 2022. 

En effet, le M23 est complétement soutenu par Kigali, de sorte que Kinshasa accuse le régime Mugabe de provoquer de l’insécurité dans les régions de l’Est de la RDC. Les raisons ethniques et stratégiques sont derrière ces tentatives du Rwanda.

Pourquoi la France ne sanctionne pas le Rwanda pour ses actions destructrices en RDC ? 

C’est la question que les jeunes Congolais se posent. Le ressentiment anti-français est tellement fort en RDC qu’à la sortie de l’aéroport de Kinshasa, le cortège de Macron a été ciblé par une attaque des manifestants en colère, une attaque réprimée par les forces de l’ordre.

« "Macron n’est pas le bienvenu en République démocratique du Congo" clament vendredi une vingtaine de mouvements citoyens dans un communiqué diffusé à la veille de la visite du président français à Kinshasa. Près de 150 ONG exigent une prise de position claire de la part de la France qui avait condamné le soutient rwandais du M23 en décembre dernier sans prendre de mesures. », a rapporté Africa News dans un article titré "RDC : Emmanuel Macron, persona non grata".

Deux questions doivent être envisagées à ce sujet, la responsabilité de la France dans le génocide au Rwanda est un facteur qui continue d'influencer les relations entre Paris et Kigali, ainsi qu'entre Paris et Kinshasa. En suivant un procès de réconciliation avec Paul Kagamé, Macron ne veut pas voir un obstacle pour une normalisation avec le Rwanda, qui possède une économie dynamique et un marché attirant. 

L’autre question concerne le rôle des entreprises françaises dans l’exploitation des mines des minerais dans les régions de l’Est de la RDC. Effectivement, ces terres rares sont indispensables pour les industries émergentes, les smartphones et également les batteries des véhicules électriques. L’insécurité dans les régions de l’Est de la RDC est un facteur qui réduit la présence de l’Etat congolais et, par conséquent, permet aux entreprises européennes (en majorité belges et françaises) de ravager plus facilement les ressources naturelles de ce vaste pays africain.

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