Les agriculteurs en colère entament ce mardi 30 janvier leur deuxième jour de blocage d'axes stratégiques autour de Paris, déterminés à montrer qu'ils peuvent tenir plusieurs jours si les "nouvelles mesures" dévoilées dans la journée par le gouvernement déçoivent encore, rapporte BMFTV.
Le blocus de Paris, un hashtag qui s’explose sur les réseaux sociaux et rappelle l’inquiétude des Parisiens sur un arrêt dans l’alimentation de la capitale par les produits alimentaires. Les agriculteurs se sont organisés pour tenir jusqu'à jeudi, avec tours de garde et renforts prévus ce mardi.
Certains sont partis en convoi de tracteurs depuis Agen (Lot-et-Garonne) en direction de la région parisienne, et plus précisément de Rungis, afin de bloquer le marché d'intérêt national (MIN). Ils espèrent rallier le maximum de collègues sur la route et devraient arriver d'ici 24 heures.
Le régime français a déployé les blindés de la gendarmerie autour du site. Les hélicoptères contrôlent la zone. Plus de 15 000 forces de l’ordre sont mobilisées. La zone sera également surveillée ce mardi avec des drones qui seront autorisés à survoler le ciel du Val-de-Marne.
Si le "blocus de Paris" ou le "siège" de la capitale attire plus l'attention, de nombreuses actions ont aussi lieu dans plusieurs régions du pays. En plus des blocages prévus en Gironde ou des opérations escargot dans les Hauts-de-France et le Grand Est, des lieux symboliques vont être ciblés en Mayenne.
À noter également une mobilisation des agriculteurs devant la cathédrale à Orléans et un rassemblement à l'initiative de la FDSEA à l'aéroport Toulouse-Blagnac.
Des actions sont prévues dans plusieurs départements. Lundi, 21 rassemblements ont été recensés à midi sur tout le territoire, et 25 blocages, dans 16 départements, selon les renseignements territoriaux.
Hier en France, 1 710 agriculteurs étaient mobilisés avec 1 206 engins agricoles pour protester contre la politique répressive du régime Macronie.