Les sanctions imposées sur les achats et les ventes d'armes conventionnelles à la République islamique viennent d’être expirées ce dimanche 18 octobre 2020.
« Aujourd'hui est un jour très important pour la communauté internationale qui, malgré les tentatives du régime américain, a pu préserver la résolution 2231 du Conseil de sécurité de l'ONU et le Plan global d'action conjoint sur le nucléaire iranien de 2015 (PGAC) », peut-on lire dans la déclaration émise aux premières minutes de ce dimanche.
À partir d’aujourd’hui, toutes les restrictions au transfert d’armes à destination et en provenance de la République islamique d’Iran et aux mesures et aux services financiers connexes ainsi que toutes les interdictions d’entrée ou de transit sur le territoire de l’Organisation des Nations Unies, qui visaient auparavant certains citoyens et responsables militaires iraniens, touchent automatiquement à leur fin.
« Selon l'une des initiatives du PGAC, la fin définitive et inconditionnelle de l'embargos sur les armes et des interdictions de voyage ne nécessitent l'adoption d'aucune nouvelle résolution et n'exige pas la publication d'une déclaration ni toute autre action du Conseil de sécurité de l'ONU.
La levée des embargos sur les armes (conventionnelles) et les interdictions de voyage prévue dans l’accord multilatéral nucléaire de 2015 est conçue pour être automatique et ne nécessite aucune autre action.
Cette réalisation importante a été atteinte après d’âpres négociations marathon (en Suisse, à Vienne ou à New York) et grâce à une prédiction précise de la possibilité de la violation d'engagements par une ou plusieurs autres parties du PGAC. La même méthode est prévue pour la fin des restrictions sur les missiles en 2023 et la fin complète de l'affaire nucléaire de l’Iran au Conseil de sécurité en 2025.
Par conséquent, à partir d’aujourd’hui, la République islamique d’Iran peut se procurer les armes et équipements nécessaires sur la base de ses besoins en matière de défense, de n’importe quelle source, sans restrictions juridiques. Elle peut également exporter des armes de défense en fonction de ses propres politiques. Il convient de souligner ici que la pierre angulaire de la politique étrangère de l'Iran est le rejet de la domination et de la pression sous quelque forme que ce soit. Par conséquent, l'imposition de restrictions dans n'importe quel domaine - y compris financier, économique, énergétique et armement - n'a jamais été reconnue par l'Iran.
La doctrine de défense de l'Iran est basée sur la grande résistance du peuple et les capacités indigènes. Depuis la Défense Sacrée et la guerre de huit ans imposée par le régime de Saddam Hussein contre l'Iran, au cours de laquelle le peuple héroïque de l'Iran a été victime d'armes de pointe et de guerre des occidentaux, la République islamique d'Iran a répondu à ses besoins de défense en s'appuyant sur les capacités locales.
De même toutes les actions de la République islamique d'Iran pour maintenir sa puissance défensive sont et seront axées sur cette doctrine.
Les armes non conventionnelles et de destruction massive et l'importation incontrôlée d'armes classiques n'ont pas leur place dans la doctrine de défense de la République islamique d'Iran. Le pouvoir dissuasif du pays repose sur les connaissances et les capacités autochtones et découle de la puissance et de la résistance du peuple iranien. Dans l'histoire contemporaine, l'Iran n'a jamais déclenché de guerre, malgré sa puissance.
Malheureusement, les courses aux armements et les ventes d'armes lucratives - principalement signés entre les pays occidentaux et certains pays de la région - ont considérablement alimenté les crimes de guerre dans la région, comme l'agression contre le peuple sans défense du Yémen.
Malgré les tentatives infructueuses des États-Unis pour empêcher et détruire les intérêts de l'Iran dans la résolution 2231 du Conseil de sécurité de l’ONU, il revient aux États membres de l'ONU à faire adapter leurs lois et règlements avec cette résolution, qui "invite les États membres à accorder l'attention voulue à ces changements."
La République islamique d'Iran attire l'attention de tous les États membres sur les dispositions claires de la Résolution 2231 et le calendrier correspondant.
Les États-Unis, dont les tactiques illicites et malveillantes visant à violer davantage la résolution du Conseil de sécurité, ont été rejetées à plusieurs reprises par le Conseil au cours des trois derniers mois doivent abandonner leur approche destructrice envers la résolution 2231 (qui endosse l’accord historique nucléaire).
Ils doivent revenir au plein respect de leurs obligations au titre de la Charte des Nations Unies, mettre fin aux actes contraires au droit et à l’Ordre internationaux et éviter de semer l'instabilité dans la région de l'Asie de l’ouest.
Il est évident que toute action contraire aux dispositions de la résolution 2231, en particulier au paragraphe 1 de la résolution et aux délais qu'elle contient, est considérée comme une violation substantielle de la résolution et des objectifs du PGAC, et la République islamique d'Iran se réserve le droit de prendre les mesures nécessaires pour garantir ses intérêts nationaux », peut-on lire dans la déclaration du ministère iranien des Affaires étrangères, émise ce dimanche matin à l’occasion de la levée officielle et automatique de l’embargo sur les armes contre l’Iran.
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