« On est rendu au point de bascule, là, maintenant. Ce n’est pas une question de semaines, c’est une question de jours », a déclaré le très haut diplomate français lors de la séance de questions au gouvernement au Sénat, le mercredi 16 février.
Il a également prétendu que la balle était désormais dans le camp de l'Iran, sans mentionner le retrait irresponsable des États-Unis du Pacte multilatéral et le non-respect des promesses par les pays européens des engagements envers l’Iran liés au PGAC.
« Nous avons trouvé une convergence entre l’E3 [Allemagne, France, Royaume-Uni], la Chine et la Russie, et les Etats-Unis, (...) suffisamment significative pour permettre un accord, qui est à portée de main, là, maintenant”, a expliqué Jean-Yves Le Drian. « Il faut des décisions politiques de la part des Iraniens », a-t-il encore déclaré.
« Ou bien ils [les Iraniens] déclenchent une crise grave dans les jours qui viennent, ou bien ils acceptent l’accord qui respecte les intérêts de toutes les parties », a avancé le Chef de la diplomatie française.
« Nous arrivons à l’heure de vérité. Si l’on veut que l’Iran respecte ses engagements en matière de non-prolifération et qu’en échange de quoi, les Etats-Unis lèvent des sanctions, il faut qu’il y ait de quoi faire », a-t-il insisté.
L'Iran négocie directement à Vienne avec les 4 + 1 (Grande-Bretagne, France, Russie, Chine+ Allemagne), et indirectement avec les Etats-Unis pour sauver le Plan d’action global commun, nom officiel de l’accord de Vienne de 2015, en agonie après le retrait unilatéral des Etats-Unis en 2018 du Pacte international et l’échec des Européens à remplir leurs engagements à l’égard de l’Iran liés au PGAC.
Le bureau du Président français Emmanuel Macron a précédemment annoncé que lui et son homologue chinois Xi Jinping se sont mis d'accord lors d'une conversation téléphonique sur la nécessité d'intensifier les efforts conjoints pour parvenir à un accord avec l'Iran à Vienne.
Le chef de la délégation chinoise, dans sa dernière évaluation des pourparlers de Vienne, a déclaré : "Nous nous rapprochons d'un accord final".
« Nous sommes dans les dernières étapes des pourparlers », a déclaré le négociateur chinois, Wang Qun, aux journalistes devant l'hôtel Coburg mercredi soir 16 février, selon l'IRNA. J'espère que les dernières étapes seront franchies l'une vers l'autre, car nous nous rapprochons de l'accord final.
Il a ajouté que tout le monde travaillait dur sur l'accord.
Concernant le rôle de l'Iran dans les négociations, le diplomate chinois a déclaré que la République islamique d'Iran « a fait de grands efforts et cela de manière constructive avec une approche claire dans les pourparlers, ce qui signifie qu'elle a tout mis sur la table et annoncé ses décisions politiques, et nous, « nous les apprécions. »
Il a déclaré que les mesures iraniennes avaient été prises « parallèlement aux efforts des Américains et des Européens ». « Des mesures ont été prises les uns envers les autres", a déclaré le diplomate chinois, ajoutant qu'il espérait que d'autres mesures seraient prises pour parvenir à un accord final à Vienne.
Le principal négociateur chinois a qualifié les deux prochains jours de vitaux et a déclaré qu'un plus grand sentiment d'urgence était nécessaire et que toutes les parties étaient engagées dans des négociations de manière sérieuse. »