Ces derniers jours, nous avons été témoins des propos anti-iraniens de certains responsables allemands, dont la ministre allemande des Affaires étrangères dont les mots interventionnistes ne sont pas restés sans réponse de la part de son homologue iranien, Hossein Amir-Abdollahian.
La ministre allemande des Affaires étrangères Analena Baerbock a écrit dans une série de tweets que l'Europe travaille sur le prochain paquet de sanctions contre l'Iran qui sera annoncé la semaine prochaine. Elle a souligné que l’Allemagne essaie de tenir une réunion spéciale sur l'Iran au sein du Conseil des droits de l'homme de l'ONU.
Il y a quelques jours, dans une interview au journal "Bild", la cheffe de la diplomatie allemande a répété son affirmation délirante sur la "répression des femmes" en Iran et a annoncé que Berlin fera la saisie des avoirs et l'interdiction d'entrée de certains responsables iraniens.
Le gouvernement et le parlement allemands se présentent comme des partisans du peuple iranien, mais il semble qu’ils ont oublié la longue histoire des crimes commis par ce régime contre la nation iranienne pendant la guerre imposée.
Lors de la guerre 1980-1988, le régime de Berlin fournit au dictateur du parti Baath, des bombes chimiques que Saddam a utilisées dans ses bombardements contre les zones urbaines en Iran.
Le régime baathiste a commis des crimes contre l’humanité pendant huit années de la Guerre imposée 1980-1988 à l'ombre du silence de faux défenseurs des droits de l'homme en utilisant 6 000 bombes chimiques.
Pendant la guerre imposée, au total, 207 entreprises européennes, dont des entreprises allemandes, ont vendu des armes chimiques de destruction massive au régime de Saddam, et plus tard la Cour internationale de justice a déclaré que les bombardements chimiques de Saddam étaient de nature génocide.
Il n'y a pas si longtemps, lors de l'assemblée générale de la Conférence des Nations Unies sur le désarmement à Genève, l'ambassadeur et représentant permanent de l'Iran, Esmaïl Baghaï Hamané, a rappelé le bilan de l'Allemagne dans l'équipement du régime de Saddam en armes chimiques et a souligné la responsabilité du gouvernement allemand dans cette affaire qui ne sera en aucun cas oubliée avec le temps.
En outre, le rapport de 11 000 pages envoyé aux Nations Unies en 2002 a expliqué en détail comment les entreprises allemandes ont encouragé le régime baathiste à bien produire des armes chimiques.
Selon les statistiques publiées dans ces documents, le nombre d'entreprises allemandes qui ont fourni des armes chimiques au régime de Saddam dans la guerre avec l'Iran a atteint 80, ce qui montre le volume important de ces soutiens militaires.
Dans l'un de ses reportages, le journal Washington Post a considéré le soutien chimique de l'Allemagne à l'Irak dans les années 1980 comme un sujet pour lequel il existe de nombreux documents et preuves. De plus, jusqu'en 1989, le soutien de l'Allemagne au régime de Saddam dans le domaine des armes chimiques a fait de ce régime criminel le plus grand producteur de gaz de guerre chimique au Moyen-Orient.
Udo Ulfkotte, le reporter allemand du célèbre journal "Frankfurter Allgemeine Zeitung", qui était le correspondant de ce journal dans les zones de guerre d'Irak pendant la guerre imposée, précise : « Les autorités allemandes étaient très heureuses d'avoir donné ces gaz à Saddam à utiliser contre l'Iran. »
Bien sûr, à cet égard, compte tenu de la publication de certains documents concernant le transfert de matières et d'équipements chimiques par l'Allemagne à Saddam, et des problèmes de santé dont souffrent, même aujourd’hui après plusieurs décennies, les blessés chimiques de la guerre imposée, il est possible d'engager des poursuites judiciaires au niveau international pour des victimes iraniennes de ces armes chimiques Made in Germany.
Votre commentaire