Touradj Dehghani a déclaré dans un entretien avec le service économique d'IRNA: "Jusqu'à présent, la première phase du projet a progressé de 80%. La mise en œuvre de ce projet a créé 8 000 emplois directs et 15 000 emplois indirects. La moitié des pompes nécessaires au projet sont déjà fabriqués par les producteurs iraniens. 780 km de la tuyauterie de cet oléoduc de 1000 km sont en cours de soudage dans les ateliers iraniens."
"Plus de 95% des biens et services nécessaires dans ce projet ont été fournis en utilisant des capacités locales et des équipements de fabrication nationale, et avec la fabrication locale des équipements, plus de 500 millions d'euros ont été économisés. Le budget approuvé pour ce projet national est de 1,5 milliard d'euros.", a précisé ce responsable pétrolier du pays.
L'oléoduc Gureh-Jask, long de 1000 kilomètres, connecte Gureh dans la province de Boushehr au port de Jask dans la région Makran au sud-est du pays.
Cet oléoduc traverse les deux provinces de Boushehr et Hormozgan au sud d'Iran et connecte la région pétrolière de Karoun au nord du golfe persique au terminal d'exportation de Jask dans la région de Makran au bord des eaux océanique. Le terminal pétrolier de Jask situé à l'extérieur du point de passage stratégique du détroit d'Ormuz donne à l'Iran une flexibilité précieuse dans la gestion de ses exportations de pétrole brut.
Ce réacheminement pétrolier positionne l'Iran avec l'Arabie saoudite et les EAU, comme les seuls producteurs du golfe Persique à disposer d'options d'exportation alternatives en cas de perturbation de la navigation dans le détroit d'Ormuz menacé par les actes déstabilisateurs des États-Unis.
Certes, le but du projet n'est pas d'ignorer le détroit d'Ormuz, mais tout comme les voisins pétroliers de l'Iran ont plusieurs terminaux pour leurs exportations de pétrole brut, l'Iran aussi a besoin de cette opportunité pour assurer ses exportations de pétrole.
Actuellement, 17 millions de barils de pétrole brut traversent quotidiennement le détroit d'Ormuz, ce qui équivaut à environ 20% du pétrole total mondial. La situation particulière de cette zone énergétique et les menaces américaines ont amené les pays de la région à trouver d'autres moyens de livrer leur pétrole aux clients internationaux.
Ayant construit un oléoduc vers la mer Rouge, l'Arabie saoudite et les Émirats arabes unis exportent actuellement les deux tiers de leur pétrole par une voie en dehors du détroit d'Ormuz. Par conséquent, il était nécessaire pour l'Iran aussi de définir une route alternative pour l'exportation de son pétrole. Les statistiques montrent que la capacité actuelle des oléoducs au Moyen-Orient est d'environ 10 à 11 millions de barils par jour.
D'après les plans prévus, le terminal de Jask aura une capacité d'exportation de 1 million de barils par jour et une capacité de stockage initiale de 20 millions de barils.
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