Selon le rapport de l'IRNA publié lundi depuis le site Saudileaks, l'Organisation euro-saoudienne des droits de l'homme a révélé que les autorités de Riyad ont prononcé des condamnations à mort pour 15 nouveaux prisonniers d'opinion, et en prononçant ces condamnations, le nombre de personnes qui risque désormais perdre leur vie pour leurs opinions dans ce pays est passé à 53 personnes, dont au moins 8 sont des enfants et des adolescents.
Cette organisation a également mis en garde contre une peine de mort collective de dizaines de prisonniers, dont 8 adolescents, par les autorités saoudiennes.
Auparavant, le Comité pour la défense des droits de l'homme dans la péninsule arabique avait qualifié l'Arabie saoudite de « pays de terreur et d'exécution » et mis en garde contre une nouvelle vague d’exécution dans ce pays, notamment contre les prisonniers politiques et les militants des droits civils et humains.
L'Organisation euro-saoudienne des droits de l'homme a en outre signalé que le nombre de prisonniers saoudiens en danger de mort est encore plus élevé que les noms et les chiffres annoncés, et qu'il n'y a aucune information sur la plupart des prisonniers.
Ce comité a souligné que le tribunal a prononcé des condamnations à mort contre un groupe de citoyens pour avoir tenté d'exercer leur droit d'exprimer leurs opinions via les réseaux sociaux ou en participant à des marches pacifiques pour la liberté, la justice et l'égalité sociale.
Ce comité a souligné que ces condamnations arbitraires prouvent la nature mensongère des promesses du régime saoudien pour le respect des droits de l'homme et la suppression de la peine de mort.
« Cette vague d’exécutions est d’autant plus terrifiante que le système judiciaire de l’Arabie saoudite est marqué par de graves irrégularités et que des peines de mort sont prononcées à l’issue de procès d’une flagrante iniquité, y compris sur la base d’« aveux » extorqués sous la torture ou au moyen d’autres mauvais traitements, c’est par ces mots qu’avait réagi en mars Lynn Maalouf, directrice adjointe pour l’Afrique du Nord et le Moyen-Orient à Amnesty International, face à l’exécution collective de 81 personnes, saoudiennes et étrangères.
« Ce nombre révoltant de mises à mort met également en évidence le manque de transparence de l’Arabie saoudite en ce qui concerne le recours à la peine de mort dans le pays, car nous savons que le nombre réel de condamnations à la peine capitale est toujours nettement plus élevé que celui qui est officiellement annoncé. De nombreuses personnes en Arabie saoudite risquent actuellement d’être exécutées à très brève échéance », Avait-elle averti.
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