21 nov. 2022, 11:17
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Pauvreté en France : les ONGs s’engagent, le gouvernement s’abstient

Téhéran (IRNA) – La distribution des repas gratuits dans les rues de Paris, une image à laquelle l’on peut difficilement croire. Mais la ville-lumière perd son prestige de plus en plus à cause de la pauvreté des habitants qui s’élève en flèche.

En raison de leurs budgets très contraints, des centaines de milliers de familles françaises se retrouvent en grande difficulté en cas de "coup dur" (perte d'emploi, accident de santé, changement de situation familiale, dépense imprévue, catastrophe naturelle…). Pour qu'elle puissent continuer à se nourrir, se vêtir, se chauffer… les ONGs proposent des aides financières et des nourritures, une responsabilité que le gouvernement de Macron refuse de se charger.

La pandémie du Covid et la mauvaise gestion de cette crise ont fait basculer des millions Français dans la précarité, et a accentué les difficultés de millions d'autres. Les austérités économiques et les sanctions illogiques commencées après la guerre de l’Ukraine mencent de plus en plus la condition de vie des Français.

Selon l’INSEE, en 2019, en France métropolitaine, 9,2 millions de personnes vivent sous le seuil de pauvreté monétaire. Le taux de pauvreté est ainsi de 14,6 %. Mais dans les zones d’outre-mer, ce chiffre est encore plus tragique.

Voir aussi : Inégalité en France : taux de pauvreté 14% en métropole, 53% dans les DOM

Dans les DOM la situation est encore plus tragique. La pauvreté monétaire touche 30 % des personnes en Martinique et 39 % à La Réunion.

Alors qu’en 2017, le taux de pauvreté national (fixé à 60 % du revenu médian) est de 14 % en France métropolitaine, il atteint 53 % en Guyane, 42 % à La Réunion et aux alentours de 32 % en Guadeloupe et Martinique. Des taux deux fois et demie à quatre fois plus élevés qu’en métropole. Et encore, à Mayotte, les trois-quarts des habitants sont pauvres, une proportion 5,5 fois plus élevée qu’en France métropolitaine. Un mal-développement économique historique, l’ampleur du chômage et la faiblesse du niveau de qualification d’un côté, l’accaparement des richesses par une minorité de l’autre, font que toute une partie de la population des DOM, souvent d’origine africaine, dispose de revenus très faibles et vit dans des conditions déplorables, sans que cela ne suscite d’indignation au niveau national, en dépit de mouvements de protestation locaux récurrents. S’ajoute à cela l’absence de concurrence dans certains secteurs économiques, ce qui gonfle les prix d’une partie des biens dans ces territoires, réduisant encore le pouvoir d’achat réel des ultramarins, et donc leur niveau de vie. Cette pauvreté dans les départements d’Outre-Mer se traduit également dans la condition de vie des habitants. En Guyane, près de 30% de population n’ont pas accès à Internet. Et encore pire, presque la moitié de Guyanais n’ont pas d’eau chaude courante chez eux !

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