Selon l'IRNA, l'ayatollah Raissi a déclaré dans une interview exclusive accordée ce mardi soir à la chaîne Al-Mayadeen : « Notre nation a saisi bien que le principal pilier de la République islamique d'Iran est l'autorité religieuse, et le peuple iranien a pleine confiance dans le gouvernement et le Leader de la Révolution, l’ayatollah Khamenei ».
Il a averti que les fondements du pouvoir de l'Iran ont été ciblés par des ennemis.
Défense et autonomie militaire
Concernant les capacités militaires et de défense de l'Iran, il a déclaré : « En termes de capacités militaires et de défense, nous avons non seulement atteint l'autosuffisance, mais nous sommes également devenus l'un des principaux pays de l'industrie de la défense ».
Le président Raïssi a souligné : « Au cours des 44 dernières années, l'ennemi n'a rien fait de stupide, ce n'est pas parce qu'il n’en pas l’intention, mais parce qu'il n'en est pas capable et parce qu’il n’en est pas en mesure »
Il a poursuivi : « Le pouvoir de la République islamique d'Iran vient de toutes les sources qui alimente un pouvoir, y compris la nation ».
Dans une autre partie de ses déclarations, le chef de l'exécutif de la RII a souligné l'adhésion de l'Iran à l'Organisation de coopération de Shanghai (OCS) et a réaffirmé que cette adhésion offrait à l'Iran la possibilité de coopérer avec les infrastructures asiatiques, et que l’Iran est également prêt à rejoindre le groupe BRICS.
Relations entre l'Iran et l'Arabie saoudite
Concernant les négociations entre l'Iran et l'Arabie saoudite, Raissi a ajouté : « Avant notre gouvernement, les premières négociations sur plan de sécurité entre les deux pays se sont tenues en Irak.
« Les préparatifs de la reprise des relations avec l'Arabie saoudite ont été faits lors de ma visite à Pékin ».
Déclarant que la reprise des relations politiques entre l'Iran et l'Arabie saoudite se poursuivra, il a indiqué : « L'Iran et l'Arabie saoudite sont deux pays influents dans la région et les relations entre eux apporteront de nombreux avantages ».
Peur et colère du régime sioniste
Raissi a en outre souligné la colère du régime sioniste envers la reprise des relations irano-saoudiennes et a déclaré : « Les ennemis, en particulier le régime de Tel-Aviv, sont en colère à ce sujet et la raison en est leur tentatives pour semer la division ».
Soulignant les problèmes internes du régime sioniste il a renchéri : « Les conditions ont largement changé par rapport au passé et le régime sioniste ne peut pas créer la sécurité dans les territoires occupés.
Le Chef du gouvernement iranien a poursuivi : « L'unité (entre les pays musulmans) est une question clé et stratégique et on doit y donner suite car les ennemis suivent la stratégie de diviser pour régner.
Il a averti sur le fait que l'ingérence étrangère dans des pays comme le Liban et le Yémen causera de nombreux problèmes aux nations de la région.
L'ayatollah Raïssi a déclaré : «Aujourd'hui, il est devenu clair pour tout le monde que les traités de paix tels que Camp David, Charm el-Cheikh et Oslo ne pourront jamais assurer la sécurité pour ce régime (de Tel-Aviv).
Il a souligné les menaces creuses du régime sioniste pour dire que les autorités israéliennes savent très bien qu'il ne pourront jamais affronter l'Iran.
La fin de l'unilatéralisme
Raissi a souligné la fin du monde unipolaire et a indiqué : « Je dis aux nations arabes que les conditions et l'ordre dans le nouveau monde sont contraires à la politique de l'unilatéralisme.
Concernant le sort de la Palestine, le chef de l'exécutif a précisé que le sort de la Palestine serait avant tout déterminé par la volonté et la voix du peuple et des combattants palestinien et pas seulement sur la table des négociations politiques.
Condamnant l'unilatéralisme américain, il a déclaré : « Nous pensons que le monde ne se limite pas aux pays qui se considèrent comme les maîtres du monde ».
Voyage en Syrie
Soulignant que le Hezbollah et l'Iran ont aidé le [gouvernement syrien] à contrer la désintégration de la Syrie, il a noté : « De nombreux pays de la région et du monde ont saisi que la Syrie n'échouera jamais, c'est pourquoi ils ont fini par reconsidérer leurs relations avec Damas ».
Se félicitant de la reprise des relations de la Syrie avec les pays du monde, en particulier les pays de la région, Raissi a ajouté : « Les relations Téhéran-Damas sont stratégiques et importantes et se poursuivront ».
Il a évoqué le déplacement en Syrie demain (mercredi) dans le cadre du renforcement des relations entre Téhéran et Damas et de son développement dans tous les domaines.
Ebrahim Raïsi a poursuivi : « Nous soulignons la nécessité de la souveraineté syrienne sur toutes ses terres et nous pensons que les Américains devraient quitter ce pays sans tarder ».
S’agissant de la reconstruction de la Syrie, il a déclaré que l'Iran est prêt à coopérer avec le peuple et le gouvernement syriens à cet effet.
Le président a également appelé à la « reconstruction rapide » de la Syrie, au « retour des réfugiés syriens » dans leurs foyers et au « retour à la normale » de la situation.
Dans une autre partie de ses déclarations, il a déclaré que Téhéran tend la main de l'amitié et de la coopération à tout pays qui souhaite coopérer avec l’Iran et est ouvert à interagir avec tous les pays soit ceux de la région soit d'autres pays.
L'ayatollah Raissi s’attardant sur les services de l’Iran rendus au front de la Résistance a réitéré : « Nous avons toujours déclaré que ni dans le passé ni dans l'avenir nous ne regrettons pas et ne regretterons jamais d'avoir renforcé le front de la Résistance.
Les Etats-Unis dans le camp des terroristes
Raissi a poursuivi : « Nous devons révéler ce mensonge des Américains qui [prétendent] combattre le terrorisme et faire savoir au monde entier qu'ils gèrent plutôt le terrorisme [et ne le combattent pas].
Il a souligné les faux calcules des Américains dans l’assassinat du lieutenant-général Haj Qassem Soleimani pour dire : « Ils pensaient qu'en assassinant Haj Qassem, ils pourraient éliminer ses voies et méthodes, alors qu'il s’est transformé aujourd’hui en une école pour les jeunes de la Résistance dans la région .
Seyyed Hassan Nasrallah, « Mudjahid révolutionnaire »
Dans une autre partie de son discours, l'ayatollah Raissi a souligné la position élevée du Hezbollah au Liban et dans d'autres pays islamiques pour dire que ce groupe occupe une position élevée non seulement au Liban mais aussi à l’étranger en tant que pilier important de l’axe de la Résistance dans la région.
Votre commentaire