Selon l’IRNA depuis la presse de l’ONU, l’ambassadrice et représentante adjointe de l'Iran auprès des Nations unies, Mme Zahra Ershadi a déploré, à la séance du Conseil de sécurité des Nations unies, mardi (23 mai), que le niveau actuel de financement alloué à la réponse humanitaire syrienne soit bien en deçà des besoins.
Ershadi y a vu une grave entrave aux efforts de l’ONU visant à fournir une assistance à ceux qui en ont besoin.
En outre, l’imposition persistante de sanctions unilatérales demeure un obstacle important à l’amélioration de la situation humanitaire et économique de la Syrie, a-t-elle ajouté, appelant à une approche globale du problème, qui garantisse un financement suffisant, assure une distribution impartiale de l’aide et supprime les sanctions contre-productives.
Elle a également jugé essentiel de donner la priorité aux projets de relèvement rapide et d’améliorer l’acheminement de l’aide humanitaire dans toute la Syrie, en particulier par-delà les lignes de front, comme prévu dans la résolution 2672 (2023).
Saluant le soutien apporté par Damas à l’ONU pour permettre la livraison de secours aux zones touchées par la crise, la représentante a félicité le Gouvernement syrien pour avoir prolongé de trois mois supplémentaires l’utilisation des points de passage frontaliers de Bab el-Salam et de Raaï, jusqu’au 13 août.
Elle a par ailleurs dénoncé les activités terroristes dans les zones sous occupation, estimant que la lutte contre ce fléau doit être menée dans le plein respect de la souveraineté nationale, de l’intégrité territoriale et de l’indépendance de la Syrie.
Sur le plan politique, la représentante a salué la visite de l’Envoyé spécial à Téhéran le 15 mai. Elle a assuré que l’Iran soutient la reprise rapide des réunions de la Commission constitutionnelle et continue d’œuvrer, aux côtés de ses partenaires du format Astana (Russie et Türkiye), pour une normalisation de la situation syrienne.
Dans ce contexte, elle s’est réjouie de la poursuite du dialogue syro-turc, rappelant que, le 10 mai, les Ministres des affaires étrangères de la Russie, de l’Iran, de la Syrie et de la Türkiye ont engagé à Moscou des discussions en vue du rétablissement des relations interétatiques entre la Syrie et la Türkiye.
La déléguée a également signalé la visite officielle de deux jours du Président iranien en Syrie, la première d’un chef d’État iranien en plus de treize ans, qui a débouché sur la signature à Damas d’un accord de coopération à long terme entre les deux pays.
Elle a d’autre part estimé que le retour de la Syrie au sein de la Ligue des États arabes et la reprise de ses relations avec les pays arabes représentent des « avancées significatives » en faveur de la sécurité, de la stabilité et de la prospérité de la Syrie.
À cette aune, elle a invité les pays occidentaux à réexaminer et rectifier leur politique envers la Syrie, avant de dénoncer l’absence de réaction de la communauté internationale aux actes d’agression et aux attaques terroristes menés par le « régime israélien » contre la souveraineté et l’intégrité territoriale de la Syrie. Ces « crimes odieux » violent de manière flagrante le droit international humanitaire et les principes de la Charte des Nations Unies, a-t-elle souligné, appelant à ce que des comptes soient demandés à ce « régime anarchique ».
Enfin, elle a rejeté les « allégations non fondées » proférées par la France, l’appelant à se comporter de manière plus responsable et à éviter d’étiqueter d’autres États Membres sans preuve aucune.
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