Albanese, avocate italienne et rapporteuse spéciale des Nations unies sur les droits de l'homme dans les territoires palestiniens occupés, devait prononcer un discours le 16 février à l'Université Ludwig-Maximilians de Munich sur le thème « Colonialisme, droits de l'homme et droit international ».
Selon le site World Socialist, l'université a informé les organisateurs par e-mail que l'annulation était motivée par des préoccupations politiques et sécuritaires, craignant que des divergences d'opinions ne suscitent des tensions.
En mars 2024, Francesca Albanese, dans l'exercice de ses fonctions à l'ONU, avait déclaré que l'offensive militaire israélienne à Gaza relevait du génocide pour des raisons fondées. Dans un rapport publié en octobre dernier par l'ONU, elle était allée encore plus loin en affirmant que les actions de l'entité sioniste après son invasion de Gaza remplissaient tous les critères du droit international en matière de crimes de guerre.
Trois professeurs de l'Université de Munich ont adressé une lettre ouverte à l'administration de l'université, dénonçant cette décision. Ils ont qualifié l'annulation de « violation directe des principes de la liberté académique et du dialogue diplomatique », alertant sur les conséquences graves que cette censure pourrait avoir sur la recherche universitaire en Allemagne et sa crédibilité internationale.
Réagissant à cette décision sur le réseau X (anciennement Twitter), Albanese a écrit : « Lorsqu'une idéologie commence à faire taire les gens, il n'y a plus de liberté. »
Il s'agit du dernier cas de censure des critiques du régime sioniste à l'Université de Munich. En septembre 2022, cette même université avait interdit un concert du chanteur et compositeur britannique Roger Waters, connu pour sa position critique à l'égard des crimes israéliens contre le peuple palestinien.
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