8 sept. 2019, 13:28
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Cet amour sans frontière pour cet exemple insaisissant qu’est Hussein

Orumiyeh (IRNA) –Les Arméniens participent aux cérémonies commémoratives d’Achoura durant le mois de Muharrram, et « partagent le deuil » de l’Imam Hossein (P), a déclaré le patriarcat de la communauté arménienne de la province occidentale iranienne de l’Azerbaïdjan.

S’exprimant à l’occasion d’un entretien dimanche avec le correspondant de l’IRNA, Rubik Jananeh, a ajouté : « Tout comme leur frères musulmans, les Arméniens résidant en Iran servent gratuitement thé et nourriture ( Nazri) aux passants qui observent le deuil de l’Imam Hussein (P), manière de rendre hommage à la passion du Prince des martyre et de ses membres de famille durant la tragédie d’Achoura.

Il a ajouté que beaucoup d'entre eux se préparaient déjà pour les jours de Tassu’aa (le neuvième jour de la lune de Muharram premier mois dans le calendrier musulman) et Achura (dixième jour), qui marquent l'apogée de la commémoration du deuil, pour organiser les distributions gratuites de nourriture (Nazri) durant cette période dont  l'ambiance devient spéciale avec des soirées très animées dans les rues.

Des petits stands sont ouverts partout dans le pays où l'on distribue gratuitement du thé, des dates et du halva et … où l'on diffuse des chants religieux.

Les musulmans chiites revivent la passion de l'Imam Hussein (P) durant les 10 premiers jours du mois de Muharram les événements qui le mènent à la mort en martyre. De l’échec des négociations à Kerbala, lorsqu’ le Prince des martyrs refuse de prêter allégeance au tyran Yazid (jour 1), jusqu’à la disparition de l'Imam Hussein et de ses partisans, martyrisés, (jour 10), les chiites se livrent à différents rituels dans lesquels la repentance collective occupe une place centrale.

Très chorégraphiées et rythmées, les flagellations se font à l’aide de petites chaînes ou simplement avec les mains. Les groupes sont précédés d’étendards et de groupes de musique funèbre qui mettent en musique, par des chants traditionnels, le drame de Kerbala. A l’image des corporations, chaque groupe est rattaché à une mosquée et se distingue par son mode de flagellation et d’habillement. Considérées comme un rite expiatoire, permettant de se remémorer les souffrances endurées par l'Imam Hussein (P) et sa famille durant la bataille de Kerbala, la violence de ces flagellations est uniquement symbolique et théâtral.

Deuxième temps fort de la cérémonie d’Achoura, le Rawzah est la récitation en public des événements de Kerbala. Le récit débute par une élégie funèbre en l’honneur du noble Prophète Mohammed, puis un chanteur de Rawzah retrace l’histoire de l'Imam Hussein (P). A la fin, toute l’assistance entame le chant des lamentations.

Placée sous le signe de l’entraide et de l’altruisme, la cérémonie d’Achoura, au-delà de sa signification mortuaire, donne lieu à de grands mouvements de solidarité populaire et de retrouvailles. De nombreuses familles préparent de gros chaudrons de soupes et de repas traditionnels et les distribuent devant leur porte aux passants.

La nuit qui suit le jour d’Achoura (Dixième journée de Muharram appelé Cham-e Ghariban), les Iraniens allument des bougies dans les Hoseyniyyeh -tentes construites pour l’occasion- en souvenir des membres de la famille d’Hussein, devenus orphelins après sa mort en martyre.

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