Esmaïl Baghaï a souligné que la sécurité de l'Iran est intrinsèquement liée à celle de la région, indiquant ainsi une vision plus large des enjeux sécuritaires qui dépassent les frontières nationales.
Dans une interview accordée à l'agence de presse IRNA, le porte-parole a détaillé les positions diplomatiques de l'Iran face à la pression croissante exercée par les pays européens, notamment ceux de l'Occident.
Lors de l'ouverture de l'entretien, Esmaïl Baghaï a souligné l'accroissement des pressions exercées récemment par les pays européens, en particulier ceux de l'Occident, sur l'Iran. Il a mis en lumière la montée des tensions et des exigences formulées par ces pays au cours des derniers jours. Il a indiquée que les gouvernements européens ont renforcé leurs critiques à l'égard de Téhéran, s'appuyant sur des allégations jugées infondées.
Baghaï a expliqué que ces accusations portent principalement sur des prétendus transferts de missiles vers la Russie, ainsi que sur un soutien présumé de l'Iran à Moscou dans le cadre de son opération militaire en Ukraine.
Y réagissant, le porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères a fermement rejeté les accusations des pays européens, affirmant que la République islamique avait clairement exprimé sa position dès le début du conflit en Ukraine.
Il a mis en avant que l'Iran adopte une position qui repose sur le respect des normes internationales, où l'emploi de la force pour régler les conflits entre nations est inacceptable. Selon lui, il est essentiel que les pays impliqués dans des différends trouvent des solutions par des voies pacifiques et diplomatiques, plutôt que de recourir à des mesures militaires.
Il convient de noter que récemment, le président de l'Ukraine a déclaré de manière explicite que son pays ne dispose d'aucune information concernant l'envoi d'armes ou de missiles en provenance d'Iran.
Les responsables iraniens, a-t-il déclaré, ont qualifié les accusations portées contre leur pays de non fondées, affirmant qu'elles servaient de prétexte à certains pays européens pour exercer des pressions sur la République islamique.
En réponse aux allégations infondées émanant des médias et de certains responsables américains concernant l'ingérence présumée de l'Iran dans les affaires internes des États-Unis, notamment lors des élections récentes, Baqaei a souligné que ces accusations sont devenues à la fois répétitives et stéréotypées.
Esmaïl Baghaï a noté qu'une analyse plus approfondie des deux ou trois dernières années a révélé que, lors des élections américaines, des accusations ont régulièrement surgi, insinuant que des hackers iraniens ou d'autres acteurs liés à l'Iran cherchaient à influencer l'opinion publique aux États-Unis. Selon lui, ces allégations manquent de fondement et semblent relever davantage d'une stratégie ridicule de désinformation que d'une réalité tangible.
En ce qui concerne les évolutions au sein de l'administration américaine et les diverses perspectives qui peuvent émerger tant sur le plan régional qu'international, le porte-parole du ministère des Affaires étrangères a souligné que tout changement de gouvernement dans un pays entraîne inévitablement des modifications dans ses politiques.
Il a mis en avant que chaque nouvelle administration met en avant ses propres priorités et orientations, mais il est crucial que ces gouvernements respectent les principes fondamentaux de la Charte des Nations unies. « Tout changement de pouvoir doit s'inscrire dans ce cadre normatif, Ce principe s'applique de manière universelle, indépendamment du pays concerné », a-t-il noté.
Concernant les récentes élections aux États-Unis, Esmaïl Baghaï a souligné l'importance des résultats, mettant en lumière le désenchantement du peuple américain envers l'administration précédente. Il a argumenté que les politiques américaines, notamment celles liées au développement dans la région, ne peuvent plus être ignorées face à la montée du mécontentement populaire.
Esmaïl Baghaï a indiqué qu’au cours de l'année écoulée, une évolution notable de l'opinion publique a été observé aux États-Unis, tant dans les milieux universitaires que dans les discussions publiques. Il a affirmé que de nombreux Américains ont exprimé leur indignation face aux actes de violence, tels que le meurtre et le génocide perpétrés contre la population de Gaza.
Il a également évoqué la tragédie sans précédent qui a frappé la région au cours de l'année passée, avec près de 200 000 personnes tuées ou blessées, beaucoup d'entre elles restant ensevelies sous les décombres. Il a insisté sur le fait que cette situation est inacceptable pour la conscience mondiale et que les peuples de la région attendent des pays influents qu'elles prennent au sérieux leurs préoccupations légitimes.
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