4 nov. 2019, 11:37
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Sanctions et extraterrtoiorailité : les entreprises françaises « mises à mal » par la perte du marché iranien

Ispahan (IRNA)-L'ambassadeur de France à Téhéran, Philippe Thiébaud, a déclaré que les sanctions touchant l’Iran portent également préjudice aux entreprises françaises.

« Face à cette situation, nous avons l'intention de poursuivre nos efforts pour lever toutes les sanctions contre l'Iran. Cela est aussi bien dans l'intérêt des entreprises françaises qu’iraniennes », a déclaré le Chef de la mission diplomatique française en poste à Téhéran, Philippe Thiébaud, dans un entretien avec le correspondant de l'IRNA, depuis la ville d’Ispahan.

Interrogé par le journaliste de l’IRNA sur le retrait imposé des investisseurs français de l’Iran et la suspension des accords conclus entre Téhéran et Paris pour développer l’aéroport international d’Ispahan (également celui de Machhad), le diplomate  a déclaré: « Nous travaillons depuis plusieurs mois pour résoudre ce problème et lever les sanctions ». Il a émis l’espoir de voir les efforts porter bientôt leurs fruits.

« Nous essayons de faire en sorte que l’Iran tire parti des intérêts prévus dans le Plan global d’action commun sur le nucléaire de 2015 (PGAC) et bénéficie des avantages économiques escomptés », a-t-il insisté. Un accord poursuit Philippe Thiébaud entre l’Iran et ses partenaires nucléaires à savoir la France, l’Europe, la Russie et la Chine.

S’agissant de la situation de la sécurité en Iran il a indiqué: «Je me suis déplacé dans plusieurs villes iraniennes au cours des derniers mois. Il n’y a eu aucun problème de sécurité et je ne crains rien ».      

Sous la menace des sanctions américaines, plusieurs grands groupes dont notamment français avaient annoncé en amont leur intention de quitter le pays ou de mettre leur projet entre parenthèses.

Total a perdu l'espoir de se voir délivrer une exemption par les autorités américaines pour poursuivre ses opérations sur le champ gazier South Pars 11 (SP11), pourtant considéré comme le plus grand gisement de gaz naturel au monde. Le groupe français était en 2017 la première des majors pétrolières à signer un contrat en Iran depuis l'accord sur le nucléaire conclu en 2015. Il a été obligée à plier bagage avant le 4 novembre 2018 et laisser son partenaire chinois, le groupe CNPC, prendre la main sur le projet. Si cette décision a été vite prise, c'est parce que les États-Unis pèsent lourd dans la balance de Total, selon la presse française.

Leaders historiques en Iran, les constructeurs automobiles français PSA et Renault figuraient parmi les entreprises les plus exposées à l'économie iranienne avec les secteurs du pétrole et de l'aéronautique. Les deux groupes automobiles, aujourd’hui absents en Iran, avaient rapidement signé des accords de production dès 2016 pour revenir en Iran, une fois les dernières sanctions levées, et leur stratégie prévoit toujours une montée en régime de leurs activités sur place.

Mais  face aux effets extraterritoriaux des restrictions du Président milliardaire américain,  les grands groupes français ont fait le constat qu’ils ne sont pas en mesure de résister à la menace US de sanctions et les uns après les autres, ils ont annoncé leur retrait d’Iran.

                                  

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