Le Président qui s’exprimait dans un discours en direct à la nation ce lundi soir a félicité les musulmans du monde à l'occasion de l'anniversaire du grand Prophète de l'Islam, le très vénéré Muhammad (que le salut de Dieu soit sur lui et sur sa descendance), date qui marque également le début de la « Semaine de l'Unité » inter-musulmane au sein de l’Oumma islamique (à l’initiative de l’Iran).
Soulignant que la vaccination contre le COVID19 était la priorité « la plus importante » pour son gouvernement depuis son entrée en fonction il y a trois mois, il a déclaré que son administration travaillait avec véhémence sur la question et sa campagne de vaccination a déjà offert une protection massive contre le virus. Il a pourtant appelé les Iraniens à respecter tous les protocoles sanitaires nécessaires pour contrer la propagation du virus mortel.
S’attardant sur la situation économique défavorable qui touche le peuple et les ravages de l’inflation qui ont suscité beaucoup de pressions dans notre pays victimes des sanctions inhumaines le Président a déclaré que cela est au cœur de ses préoccupations quotidiennes.
« Je m’occupe de ce problème quotidiennement voire toutes les heures, de manière systématique et approfondie. Je surveille en permanence les prix, en particulier ceux des produits alimentaires », a-t-il déclaré.
« J'espère qu'avec les mesures que nous prendrons, les effets de l'inflation diminueront. Bien sûr, les effets inflationnistes des décisions précédentes (prises par les anciens gouvernements) se font sentir dans les portefeuilles des Iraniens et ont eu un impact important pour les dépenses liées à l’alimentation, particulièrement chez les personnes à faible revenu », a reconnu le Président avant de préciser que « les décisions d'aujourd'hui affecteront également et sûrement la vie des gens à l'avenir. »
S’agissant de la question des emprunts auprès de la Banque centrale, le chef du 13e gouvernement a déclaré : « Il faut compenser le déficit budgétaire. Emprunter est une source d’inflation. »
Il a émis l’espoir de voir réglementer le paiement des salaires et les dépenses du gouvernement sans emprunt auprès de la Banque centrale.
S’agissant de ses décisions sur les négociations nucléaires et de la levée des sanctions, le Président a déclaré : « Nous suivrons les négociations, mais ne lierons jamais les moyens de subsistance des citoyens lambda et le marché aux pourparlers du JCPOA (Plan global d’action conjoint sur le nucléaire iranien de 2015).
Il a poursuivi : « Nous ne prenons au sérieux que les négociations axées sur les résultats tangibles. Nous devons voir un signe, montrant le sérieux de la partie d’en face, pour la levée des sanctions (comme l’a prévu l’accord nucléaire). Quant à ces sanctions oppressives, elles doivent être absolument levées. »
« Nous avons dit que lorsque le gouvernement sera mis en place, le travail sera poursuivi à cet effet (la levée des sanctions). Les efforts se poursuivent aujourd’hui par le biais du ministère des Affaires étrangères », a fait savoir Seyyed Ebrahim Raïssi.
Et d’ajouter : « Nous sommes attachés à ce que nous avons dit et nous sommes sérieux. On s’attend à ce que l'autre partie soit aussi décidée et sérieuse », a-t-il renchéri.
Evoquant les récents pourparlers avec les représentants de l'Union européenne tenus il y a quelques jours à Téhéran, M.Raïssi a souligné : « Nous avons clairement indiqué que la République islamique est sérieuse et qu’il souhaite voir la même sincérité chez la partie d’en face. »
Plus loin dans ses propos le Président Raisi se félicite de la récente adhésion officielle de l'Iran, en tant que membre permanent, à l'Organisation de Coopération de Shanghai (OCS) pour dire que cela faciliterait les connexions de l'Iran avec d'autres économies régionales.
« Il revient aux différents secteurs de l'économie iraniens d’agir pour promouvoir les relations avec les pays de l'OCS dans le but de donner un élan aux exportations », a-t-il insisté.
Le Président a reconnu que pour le moment, la part de l’Iran dans le commerce régional n'est pas satisfaisante et qu’il faut changer la donne pour récompenser le retard.
S’attardant d’autre part sur la nécessité des relations productives avec les pays voisins et la région, « une priorité », à ses yeux, Ebrahim Raïssi a déclaré : « Aujourd'hui, les pays de la région cherchent sérieusement à développer leurs liens avec l'Iran, en particulier dans les secteurs économiques et commerciaux. »
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