Selon l'IRNA, Nasser Kanani a rejeté ce mercredi matin les allégations interventionnistes et "invalides" de certains pays occidentaux avancées suite au dévoilement du missile hypersonique iranienne « Fattah » et a déclaré : « Les activités de missiles de la République islamique d'Iran sont conventionnelles et défensives et sont tout à fait légitimes sur la base de la loi internationale ».
Il a ajouté : « Ces pays, qui ont une longue et claire histoire dans la violation de leurs obligations internationales dans divers domaines, tels les essais nucléaires, le régime de non-prolifération et qui sont hôte des missiles nucléaires, et qui ont joué toujours un rôle destructeur dans les évolutions régionales et internationales, n'ont pas le droit de commenter ni s’exprimer les capacités de défense légitimes de la République islamique d'Iran ».
Le porte-parole du ministère des Affaires étrangères de notre pays a souligné : L'action de l'Angleterre, des Etats-Unis et de l'Australie dans la signature de l'accord "OKUS" est un exemple clair de l'approche politique et discriminatoire des puissances nucléaires dans le transfert de technologie et d'uranium hautement enrichi vers un pays non nucléaire, en violation du Traité de non-prolifération. L'accord vise à construire en Australie une nouvelle génération de sous-marins nucléaires.
Incitant ainsi à une course aux armements, avec une alliance incarnant (une façon de penser typique de la Guerre froide), ces trois pays s'engagent de plus en plus sur une voie erronée et dangereuse, au profit de leurs seuls intérêts géopolitiques et au mépris total des préoccupations de la communauté internationale
Les sous-marins à propulsion nucléaire doivent être livrés à partir de la fin des années 2030 et du début des années 2040.
Kanaani a par ailleurs salué les efforts continus des forces armées de la République islamique d'Iran et leurs réalisations stratégiques nationales pour le renforcement de la base de défense du pays et l'a décrit comme une « mesure correcte et efficace » pour créer une dissuasion contre les menaces étrangères et défendre la sécurité nationale et légitime de la République islamique d'Iran.
Kanaani a par ailleurs salué les efforts continus des forces armées de la République islamique d'Iran et leurs réalisations stratégiques nationales pour le renforcement de la base de défense du pays et l'a décrit comme une « mesure correcte et efficace » pour créer une dissuasion contre les menaces étrangères et défendre la sécurité nationale et légitime de la République islamique d'Iran.
Avant l'Iran, seuls trois pays maîtrisaient la technologie pour fabriquer des missiles hypersoniques opérationnels, à savoir la Russie, la Chine et l'Inde. Leurs modèles diffèrent par les plateformes de lancement, la portée, la charge utile et la technologie hypersonique elle-même.
Très peu d'autres pays, y compris les États-Unis, ont des programmes de développement hypersonique à long terme, cependant, à ce jour sans succès ni déploiement opérationnel.
Par exemple, le budget 2024 de l'armée de l’air américaine ne comprend que des provisions pour le développement technologique, mais pas pour l'achat ou la mise en service de missiles hypersoniques.
Compte tenu du modèle présenté et des spécifications susmentionnées, le missile iranien Fattah diffère de tous les missiles hypersoniques existants, opérationnels ou en développement.
Le commandant de la Force aérospatiale du CGRI, le général de brigade Amir-Ali Hajizadeh, a déclaré que le missile dévoilé ce mardi présente de nombreuses caractéristiques uniques.
« Le Fattah ne peut être détruit par aucun autre missile en raison de la façon dont il se déplace dans différentes directions et à différentes altitudes », a-t-il déclaré.
Lors de la cérémonie de dévoilement du missile, le président Raïssi a affirmé que l'Iran a su développer par ses propres moyens, ses industries de la défense et des missiles. Les progrès militaires sont « une source de sécurité et de paix » pour la région.
« Le pouvoir de dissuasion de l'Iran est la source de stabilité et de paix pour les pays de la région », a-t-il réaffirmé.
Ces dernières années, les médias occidentaux ont sous-estimé les acquis technologiques iraniens. Cependant, cette fois, les réactions ont été beaucoup plus mesurées et équilibrées.
Les drones iraniens, autrefois décrits comme des « jouets inutiles » par les médias occidentaux et les soi-disant experts militaires, sont aujourd'hui devenus une source de consternation pour l'Occident, si bien que les États-Unis ont imposé une série de sanctions à l'Iran.
Les radars et les systèmes anti-aériens de l'Iran ont également fait l'objet de moqueries jusqu'en juin 2019, lorsque le drone le plus sophistiqué de surveillance américain RQ-4A Global Hawk a été abattu par le système anti-missile Khordad-3 incitant les États-Unis à durcir les sanctions contre le pays.
En réaction à la fabrication de Fattah, le département américain du Trésor a imposé des sanctions à un réseau de sept individus et aux six entités en Iran, en Chine et à Hong Kong, évoquant des liens avec le programme de missiles balistiques iranien.
Le responsable du Conseil de sécurité nationale des États-Unis, John Kirby, a dit que le gouvernement de Joe Biden « a été très ferme pour repousser les activités déstabilisatrices de l'Iran dans la région, y compris le développement d'un programme de missiles balistiques amélioré ». Cette réaction montre l’incapacité face aux prouesses militaires croissantes de l'Iran.
Le ministre israélien des Affaires militaires, Yoav Gallant, a tenté de minimiser l'importance du Fattah, alléguant qu'« Israël aurait toujours une solution pour l’affronter ».
Radio Free Europe, un média de propagande occidental, a cité un « expert » disant que Fattah « ne semble pas être aussi sophistiqué que les missiles hypersoniques développés par les États-Unis et la Chine ».
Le rapport cite un autre « expert » disant qu'il y a « des questions quant à savoir s'il est vraiment capable d'atteindre avec précision sa cible à la vitesse très élevée qui a été revendiquée ».
Les stratèges militaires avec lesquels le site anglophone iranien Press TV s'est entretenu ont déclaré que ces soi-disant « commentaires d'experts » sur le premier missile hypersonique iranien montrent que « certains Occidentaux continuent de vivre dans le déni » de la puissance militaire de l'Iran, qui a « considérablement augmenté face aux sanctions ».
Bien que la technologie hypersonique soit extrêmement sophistiquée car elle implique des moteurs de missile avancés, des matériaux résistants aux températures élevées et un guidage complexe, il ressort des réactions qu'il y a peu de scepticisme quant aux capacités de Fattah.
L'une des réactions à la nouvelle prouesse de l'Iran est le dernier rapport de l'Institut australien de politique stratégique (Australian Strategic Policy Institute, ASPI), parrainé par le gouvernement américain, qui suit le développement mondial de 44 domaines technologiques les plus avancés, cruciaux pour les percées scientifiques à l'avenir.
Le rapport de l'ASPI a classé l'Iran parmi les cinq premiers pays des 44 technologies suivies, devant le Japon, la Russie et la France, ainsi que le neuvième du classement général pour prédire les dix premières puissances mondiales futures.
L'une de ces technologies est les moteurs d'avions avancés, y compris les moteurs hypersoniques, où l'Iran se classe au cinquième rang.
L'Iran se classe également au cinquième rang dans les domaines des matériaux et de la fabrication à l'échelle nanométrique, des revêtements et des matériaux composites avancés, ainsi qu'au quatrième rang dans le domaine des matériaux intelligents.
En outre, l'Iran a une expérience considérable des missiles balistiques de haute précision, éprouvée dans la pratique contre des bases terroristes en Irak et en Syrie, ainsi que contre des cibles mobiles dans le golfe Persique.
Le commandant en chef du CGRI, le général de division Salami, a annoncé en février que l'Iran développait également des missiles de croisière supersoniques, ce qui constituera un autre pas de géant dans la technologie des missiles du pays en dépit des sanctions paralysantes.
Malgré la rhétorique iranophobe occidentale, l'Iran estime que son programme de missiles est de nature pacifique et défensive.
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