15 juil. 2023, 14:06
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L’Iran et le Zimbabwe, une alliance « fraternelle » contre les sanctions occidentales

Téhéran (IRNA)- A la fin de la tournée africaine du président Raïssi, les commentaires se multiplient dans les médias internationaux. Mais la visite du président iranien au Zimbabwe est plus intéressante pour les médias occidentaux, à cause de l’alliance stratégique et fraternelle de ces deux pays face aux sanctions américaines et européennes.

AP, VOA, ABC news, Reuters, DW et plusieurs autres médias américains ou européens se sont intéressés à l’aspect « anti-West » (anti-occidental) de la visite du président Raïssi à Harare.

Le président Raïssi a terminé sa visite de trois jours en Afrique de l’Est. Le Kenya, l’Ouganda et le Zimbabwe constituent les trois destinations du président iranien lors de cette tournée, la première après 11 ans pour une chef d’Etat iranien. Ces trois pays anglophones avaient plus de potentialités pour les producteurs iraniens et les activistes du secteur privé en Iran à cause de leur position géographique, des questions linguistiques et des réalités du commerce extérieur de l’Iran. Le choix de ces trois pays montre la brillante vision réaliste du gouvernement iranien dans le domaine de l’augmentation des rapports économiques avec l’Afrique à court terme et à long terme.

Mais la dernière étape de cette journée africaine du président Raïssi a été marquée par un chaleureux accueil qui a révélé l’alliance plus stratégique et plus solide entre Téhéran et Harare.

Comme l’Iran, le Zimbabwe souffre des sanctions américaines, canadiennes, britanniques et européennes. Dans une récente face à face avec la Maison-Blanche, ce pays a été sanctionné par le gouvernement de Biden en raison de ses prises de positions sur la défense de l’unité familiale et les questions morales.


Le président zimbabwéen Emmerson Mnangagwa a salué le président Raïssi par le titre de "mon frère" dans l’aéroport Robert Mugabe, les experts des relations internationales en Afrique connaissent le sens de cette expression sortie de la bouche d’un président africain.

"Quand tu le vois, tu me vois. Quand vous me voyez, vous le voyez », a déclaré Mnangagwa à une foule de personnes agitant des drapeaux zimbabwéens et iraniens qui s'étaient rassemblées autour des deux chefs d'État.

"Quand nous sommes entrés en guerre, l'Iran était notre ami", a déclaré Mnangagwa, faisant référence à la lutte du Zimbabwe contre la Grande-Bretagne pour l'indépendance, qu'elle a obtenue en 1980. "Je suis heureux que vous soyez venu faire preuve de solidarité."

Le président de la République islamique d’Iran, à son tour, a déclaré : « Notre coopération avec le Zimbabwe et notre coopération avec le continent africain, qui est un continent plein de potentiel, pourraient nous aider à progresser mutuellement. »

Les enfants chiites zimbabwéens qui avaient dans la main des photos du Guide suprême de la Révolution islamique et du martyr général Soleimani ont chanté le chant « Salam Farmandeh » en langue locale devant le président Raïssi. Un chant politique et religieux qui fait référence à la doctrine de « Mahdaviyyah » dans la pensée chiite.

Le Zimbabwe se trouve déjà dans une position élevée dans la liste des pays africains qui ont des échanges commerciaux avec la République islamique.

Douze accords ont été signés lors de cette visite du président Raïssi, le plus important concerne la création d'une usine de fabrication de tracteurs iraniens au Zimbabwe, un projet déjà réalisé dans les pays alliés de l’Iran comme le Venezuela. D'autres projets planifient la coopération Téhéran-Harare dans les domaines de l'énergie, de l'agriculture, des produits pharmaceutiques et des télécommunications.

La dernière visite d'un dirigeant iranien au Zimbabwe remonte à 2010. Après 13 ans, cette visite du président Raïssi à Harare sera un nouvel tournant dans les relations de ces deux pays victimes des sanctions occidentales.

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