Le régime français poursuit sa politique répressive de la violation de la liberté de la presse. Deux jours après que la journaliste d’investigation chez Disclose, Ariane Lavrilleux, ait été perquisitionnée et placée en garde-à-vue par la DGSI, c’est au tour de trois journalistes de Libération, Ismaël Halissat, Fabien Leboucq et Antoine Schirer d’être convoqués par la police judiciaire.
Leur tort est d’avoir rédigé plusieurs articles sur le meurtre policier d’Amine Leknoun, tué par balles par un agent de la BAC pour « refus d’obtempérer » en août 2022 à Neuville-en-Ferrain.
Ils ont en effet procédé à une enquête sur le meurtre du jeune homme, notamment au travers de l’analyse médico-balistique, dénoncé une « frêle enquête judiciaire [qui] semble avoir été délaissée par l’IGPN et la juge d’instruction », et ont donné la parole à la famille de la victime dans leurs colonnes en juin dernier.
En réaction, ils ont été convoqués par la brigade criminelle de la police judiciaire de Lille pour « violation du secret de l’instruction », « recel de violation du secret de l’instruction » et « diffamation publique à raison de la fonction ou de la qualité de dépositaire de l’autorité publique » selon le communiqué signé par la société des journalistes et du personnel de Libération et la direction de la rédaction.
Une attaque à l’encontre de celles et ceux qui dénoncent les violences policières et qui envoie un message clair à l’ensemble des journalistes : enquêter sur les mensonges qui entourent les crimes policiers et l’impunité dont jouissent les auteurs de violences, c’est s’exposer soi-même à la répression judiciaire.
Source : Révolution Permanente
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