Dans un courrier signé par une soixante de députés, principalement de la Nupes mais aussi quelques représentants de la majorité présidentielle, elle a plaidé auprès de la Première ministre Elisabeth Borne pour la création de 6.000 à 10.000 places d'hébergement supplémentaires, rapporte Le Dauphiné Libéré.
« La crise de l'hébergement d’urgence est le résultat de deux crises parallèles », explique la députée Marie-Charlotte Garin, Vice-Présidente de la délégation aux droits des femmes à l'Assemblée nationale : « Une crise de l'accueil, c'est-à-dire que l'on n’accueille pas correctement les gens dans notre pays, et de l'autre une crise du logement tout court ».
« 2800 enfants sont aujourd'hui sans toit. C'est une honte. @Elisabeth_Borne, @T_Cazenave, @P_Vergriete, ma question est simple : allez-vous respecter le vote des députés et maintenir l'augmentation de places d'hébergement d'urgence dans le budget final ? », écrit cette Députée écologiste sur son compte X.
Comme elle, les travailleurs sociaux déplorent un système saturé, où les logements d'urgence deviennent des solutions durables face à la pénurie de logement social et aux difficultés de certains à régulariser leur situation administrative.
« On fait quoi quand on n’a rien à proposer ? », s'interroge Maud Bigot, présidente de la fédération nationale des Samu sociaux, faisant part de sa « honte » face à son « impuissance ».
La préfecture du Rhône, qui supervise 8000 places d'urgence et 14000 logements adaptés dans le département, estime que la création de places supplémentaires n'est pas la solution, et dit vouloir rendre plus « fluide » la sortie vers le logement social.
Début octobre, six villes en France, dont Lyon, ont annoncé un recours contre l'Etat pour réformer le système national d'hébergement d'urgence, jugé défaillant.
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