Dans la majorité des démocraties du monde, quand il y a un nouveau gouvernement dans le pays, les nouveaux ministres doivent obtenir un vote de confiance de la part du pouvoir législatif, c’est le cas par exemple en Iran. Mais en France, le parlement n’est pas pris au sérieux par l’Exécutif malgré le principe de la séparation des pouvoirs, tellement cher pour Montesquieu.
Après la nomination de Gabriel Attal par Macron au poste de Premier Ministre, les députés de gauche demandent à l’unanimité au nouveau chef de Matignon de se soumettre à ce principe républicain pour sauver la démocratie française. Mais ce Monsieur de 34 ans qui a remplacé Madame 49.3, préfère rester un prince charmant, dictateur comme son président de la République.
Mathilde Panot, la chef des députés LFI au parlement français écrit sur ce sujet :
« Personne ne croit que la nomination de Gabriel Attal va changer quelque chose pour les 1 Français sur 3 qui ont faim dans ce pays, pour les enfants qui dorment à la rue, pour l'école publique et l'hôpital public en train de s'effondrer – ce à quoi Monsieur Attal a largement contribué. Nous exigeons un vote de confiance, et si Monsieur Attal refuse de s'y soumettre nous déposerons une motion de censure. Nous verrons alors qui se trouve dans la majorité et qui se trouve dans l'opposition. »
« Je lance un défi à Gabriel Attal. Est-il capable de faire voter l’Assemblée nationale pour valider sa nomination comme c’est le cas en démocratie ? », écrit Louis Boyard sur son compte X.
Manuel Bompard, Coordinateur national de la LFI écrit sur sa page : « Gabriel Attal est là pour continuer la même politique que celle qui a été menée par Mme Borne précédemment. Je demande que, comme dans toute démocratie parlementaire, le Premier ministre sollicite la confiance des représentants du peuple. »
« Déjà minoritaire, la Macronie se replie sur elle-même. Attal, responsable du fiasco « parcoursup », camoufleur de l’affaire Benalla et ministre de l’austérité budgétaire est promu. Comme dans toute démocratie, un vote de confiance doit être organisé au parlement. », ajoute cette figure bruyante des Nupes.
Dans une interview accordée à BMFTV, ce membre de l’opposition souligne : « L'interdiction de l'abaya a été une opération de diversion et de stigmatisation. Ce ne sont pas les vrais problèmes auxquels sont confrontés les Français, ce sont des gadgets de communication de Gabriel Attal. »
Thomas Portes, député LFI de Seine-Saint-Denis et membre de la commission des lois au sein du parlement français, écrit sur la plateforme X : « Attal Premier ministre, la servitude continue en Macronie. N’oublions pas qu’il a lancé sa prise de fonction comme ministre de l’Éducation Nationale sur une polémique raciste pour cacher la suppression de 800 postes d’enseignants. »
Jérôme Legavre, complète cette liste des échecs dans la carrière politique du nouveau Primer ministre : « L’auteur du SNU, rapporteur du projet de loi instaurant ParcourSup, l’homme qui a utilisé l’abaya pour nourrir une polémique à relent raciste… devient Premier ministre. Se soumettra-t-il à un vote de confiance ou bien gouvernera-t-il du fait du prince ? »
Rappelons que la mobilisation des lycéens contre la plateforme ParcourSup en 2018, a touché, au plus fort des blocages, jusqu’à 470 des 2 500 lycées publics en France.
Lors de la passation, le nouveau Premier ministre, a déjà présenté une image faible. Lors de son déplacement dans le Cap-de-Calais, Attal était un peu dominé par Christophe Béchu, ministre actuel de la Transition énergétique.
« Gabriel Attal nommé à la tête du gouvernement d'un pays du G7 ? Lui-même a peur, et ça fait peur. Les mains tremblantes, le nouveau Premier ministre, a paru brutalement écrasé par le poids de l'Histoire, qui va bientôt en effet lui tomber sa tête. », écrit la journaliste Aude Lancelin, fondatrice du QG le média libre.
En tout cas, la nomination d’Emmanuel Moulin, proche de Bruno Le Maire et d’Alexis Kohler, pour le poste de directeur de cabinet du nouveau Premier ministre, montre que Gabriel Attal est plutôt une marionnette dans la main des dirigeants du clan Macronie.
Comme résume Jean-Luc Mélenchon : « Attal retrouve son poste de porte-parole. La fonction de premier ministre disparaît. Le monarque présidentiel gouverne seul avec sa cour. Malheur aux peuples dont les princes sont des enfants. »
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