Riyad Al-Maliki et Tedros Adhanom Ghebreyesus se sont échangés à Genève en vue abordant la crise sanitaire et médicale dans la bande de Gaza.
Lors d’une entrevue en marge de la 55ème session du Conseil des droits de l’homme des Nations-unies, Al-Maliki a appelé « de nouveau à organiser une campagne internationale pour faire adhérer le maximum d’Etats et d’organisations internationales, à l’effet d’acheminer davantage d’aides humanitaires pour la bande de Gaza ».
Pour sa part, Ghebreyesus s’est dit préoccupé par l’état du secteur de la santé en Palestine et son impact tragique sur les civils et sur la vie des Palestiniens, soulignant que ce que « faisait l’OMS à Gaza n’était rien d’autre que la mise en œuvre de sa mission fondamentale d’assurer la santé pour tous et de soutenir le secteur de la santé », rapporte la télévision publique algérienne Al24.
Lundi, le Commissaire général de l’Office de secours et de travaux des Nations Unies pour les réfugiés (UNRWA), Philippe Lazzarini, avait déclaré que très peu d’aide humanitaire est entrée dans la bande de Gaza, ce mois-ci, avec une baisse de 50% par rapport à janvier.
Le porte-parole du Bureau de la coordination des affaires humanitaires (OCHA), Jens Laerke, a déclaré, de son côté, mardi, qu’il était devenu pratiquement impossible d’effectuer des évacuations médicales et des livraisons d’aides dans le nord de la bande de Gaza, et de plus en plus difficile dans le sud ».
Carl Skau, directeur exécutif adjoint du Programme alimentaire mondial (PAM) a annoncé : « Si rien ne change, une famine est imminente dans le nord de Gaza qui connaît le pire niveau de malnutrition infantile au monde. Un enfant de moins de deux ans sur six souffre de malnutrition aiguë. »
Le chef du Norwegian Refugee Council (NRC), Jan Egeland, interviewé en direct de Rafah par CNN, a confié mardi n'avoir « jamais vu un endroit aussi bombardé pendant aussi longtemps avec une population autant piégée sans aucune échappatoire. »
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