31 déc. 2024, 10:09
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L’année 2024, le temps de la fin de la « Françafrique » ?

31 déc. 2024, 10:09
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L’année 2024, le temps de la fin de la « Françafrique » ?

Téhéran (IRNA)- L’année 2024 pour le continent africain a été marquée par la faiblesse de l’hégémonie française exprimée notamment par le départ militaire, un écho de la chute de la politique Françafrique.

Le service Afrique d’Iran, dans une série d’articles, a abordé les événements de l’année 2024 dans le continent noir. Un des volets de ces études traite de la question de l'expulsion de la France du continent africain qui peut être considérée comme le fait le plus important dans le domaine de la politique et des relations internationales en Afrique en 2024. 

L'année 2024 se termine alors que la France vit l'une de ses périodes les plus difficiles vis-à-vis de ses anciennes colonies en Afrique, et ces pays sahéliens ordonnent l'un après l'autre l'expulsion des militaires français et la réduction des relations commerciales. Est-ce que la politique d'ingérence française chez ses anciennes colonies en Afrique dite "Françafrique" touche à sa fin ?

Depuis l'accession à l'indépendance des colonies africaines, les présidents français successifs ont entretenu, à divers degrés, des relations secrètes et ambiguës avec plusieurs Etats africains.

La « Françafrique » est le serpent de mer de la politique étrangère française depuis cinq décennies. Médiatisée dans les années 1990, l'expression désigne les relations spéciales - soutien aux dictatures, coups de force, détournements de fonds, financements illégaux de partis politiques français - que Paris entretient avec plusieurs États africains, rappelle le Figaro.

L'ordre du nouveau président du Sénégal de fermer la base militaire française et de retirer les soldats français est un fait choquant pour les hommes de l’Elysée, car le Sénégal est l'un des principaux centres d'activités des entreprises et des nationaux français.
En novembre 2024, le président Diomaye Faye a demandé à la France de retirer ses 350 effectifs armés stationnés au Sénégal ; une action qui signifie en pratique la fin de l’accord militaire des dernières décennies entre les deux Etats. Le gouvernement du Tchad a également rompu ses accords de défense avec la France en 2024 et mis fin au traité militaire avec la France en 1960.

L'action du Sénégal et du Tchad, coordonnée avec les actions d'autres pays d'Afrique de l'Ouest pour expulser les soldats français et réduire les relations avec Paris, a été accélérée en 2024.

Plus de 4 000 soldats français ont déjà été expulsés des pays sahéliens du Mali, du Burkina Faso et du Niger. La montée des sentiments anti-français dans les anciennes colonies françaises, au Sénégal, au Niger, au Mali, au Tchad et dans d’autres pays africains, a conduit à des revers diplomatiques, commerciaux et militaires contre la France.

En décembre, le président français Emmanuel Macron s'est rendu à Djibouti, dans la Corne de l'Afrique, pour rendre visite à l'armée française dans la dernière base opérationnelle en Afrique.

Le président français a déclaré que la base militaire française de Djibouti devrait être redéfinie comme un point de référence pour les missions françaises en Afrique. 

Cela se produit alors que, selon les experts, l’ex-puissance coloniale réoriente sa politique en Afrique vers les relations économiques et étend ses relations économiques en dehors de sa zone d’influence traditionnelle francophone du continent.

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