Le ministre iranien des Affaires étrangères Hossein Amir Abdollahian et le chef de la politique étrangère de l'UE Joseph Borrell se sont rencontrés mardi en marge de la 76e session de l'Assemblée générale des Nations Unies à New York pour discuter de diverses questions, notamment à propos du JCPOA et des évolutions en Afghanistan.
Lors de cette rencontre, le ministre iranien des Affaires étrangères a décalé : « Le gouvernement du Président Raïssi est pragmatique dans le cadre des principes et cherche donc un résultat pratique dans les négociations et le nouveau gouvernement iranien reprendra les négociations. Nous insistons sur l'action des autres parties et non pas sur leurs paroles. Le nouveau gouvernement à Téhéran examine le dossier des négociations déjà exécutées, mais il ne perd pas de temps. Nous n'accepterons pas le comportement non constructif des États-Unis. Nous ne retarderons pas l’Iran avec les promesses creuses de l’administration américaine. »
« Malheureusement, le comportement et les politiques du gouvernement Biden n'ont pas été constructifs en ce qui concerne l'Iran et le JCPOA. Bien que Biden ait critiqué verbalement les politiques de Trump, il a en pratique poursuivi les mêmes politiques envers l'Iran. », a ajouté Amir Abdollahian.
Tout en louant les efforts de Borrell pour suivre le processus de négociation, le ministre iranien des Affaires étrangères a déclaré : « Si les Américains pensent qu'ils vont réussir en faisant pression sur l'Iran, ils se trompent à 100%. Le peuple iranien a fait preuve d'une forte résistance face aux pressions et aux menaces. »
« Les trois pays européens, au lieu de faire pression sur les États-Unis pour ne pas avoir respecté leurs engagements, ont appelé l'Iran à plusieurs reprises pour accélérer les négociations. Toutes les parties doivent savoir que le JCPOA devrait avoir des résultats tangibles pour l'Iran et dans la pratique, nous devrions voir la levée des sanctions illégales. Toutes les parties doivent prouver Pratiquement leur engagement envers le JCPOA en prenant des mesures fermes. Il est inacceptable que les États-Unis, d'une part, parlent parfois positivement et, d'autre part, imposent de nouvelles sanctions à l'Iran. », a annoncé le chef de la diplomatie iranienne.
Le ministre iranien des Affaires étrangères a ajouté : « Si d'autres parties reviennent à leurs engagements, nous sommes également prêts à arrêter nos mesures compensatoires. Il n'est pas difficile pour les Américains de tenir leurs engagements dans le cadre du JCPOA et pour les trois pays européens de mettre fin à leur inertie. »
« Je pense que le succès du JCPOA est très important non seulement pour l'Iran et le P5+1, mais aussi pour la région et le monde. », a déclaré Joseph Borrell, qui a passé en revue les efforts de l'UE pour relancer l’accord nucléaire. L'échec du JCPOA et les négociations ne sont bons pour aucune des deux parties. L'Union européenne a toujours critiqué les politiques et les actions destructrices de Trump en se retirant du JCPOA, mais la décision de la nouvelle administration américaine a ouvert un nouveau chapitre dans le maintien et la relance de cet accord. »
« La responsabilité des États-Unis dans la situation actuelle est claire, mais en même temps, toutes les parties doivent nous aider à parvenir à un résultat mutuellement satisfaisant. Le premier pas dans cette direction est de déterminer l'heure de la réunion de Vienne.», a déclaré le haut diplomate européen.
Le numéro 1 de la politique étrangère de l’Union européenne a appelé à des mesures pour augmenter la confiance de la part de tous les côtés.
Il convient de noter que les deux parties ont échangé des vues sur les derniers développements en Afghanistan et la coopération à propos des réfugiés et la nécessité de former un gouvernement pleinement inclusif à Kaboul.
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