Le New York Times a rapporté mercredi 25 mai (heure locale) qu'Israël avait informé les autorités américaines qu'il avait perpétré l'assassinat, selon un responsable du renseignement US au courant des des communications américano-israéliennes et qui a requis l’anonymat.
Le colonel Sayad Khodayee, 50 ans, a été tué en martyre dimanche devant son domicile dans une rue résidentielle calme de Téhéran lorsque deux hommes armés à moto se sont approchés de sa voiture et ont tiré cinq balles dessus. L'Iran a pointé du doigt le régime ultra-sioniste de Tel-Aviv pour ce meurtre, qui portait la marque d'autres assassinats ciblés d'Iraniens par Israël dans une guerre de l'ombre menée par l’entité sioniste basée sur les actes de sabotage, la terreur et la liquidation, qui se déroule depuis des années sur terre, sur mer, dans les airs et dans le cyberespace, note le journal.
Le porte-parole du Premier ministre israélien a refusé de commenter le meurtre, ont rapporté les médias américains. Mais selon un responsable du renseignement US bien informé qui était au courant des contacts américano-israéliens sur l’affaire, Israël a informé les responsables américains qu'il avait perpétré le meurtre.
Selon le New York Times, la planification visant à cibler le colonel Khodai remonte probablement « à au moins juillet 2021. »
Pour justifier leur acte de terreur lâche, le régime sioniste a avance ce faux prétexte que l'officier iranien était le chef d'une « unité secrète » chargée des enlèvements et des meurtres d'Israéliens et d'autres étrangers ! dans le monde. « L'Iran ne reconnaît pas l'existence de l'unité », note encore le journal.
Le New York Times a poursuivi : « Certains analystes iraniens ont déclaré que ces actions et accusations d'Israël contre l'Iran visent à empêcher les États-Unis d'accepter de retirer le CGRI (Corps des gardiens de la Révolution islamique) de la liste noire américaine pour ainsi empêcher la conclusion d’un accord négocié à Vienne pour faire revivre le Plan global d’action conjoint sur le nucléaire iranien de 2015 (PGAC, JCPOA selon son acronyme anglais).
« Nous ferons regretter cela à l'ennemi et aucune de ses mauvaises actions ne restera sans réponse », a déclaré lundi le général Hossein Salami, Commandant en chef du CGRI.
Un membre du Conseil de sécurité nationale iranien, Majid Mirahmadi, a pour sa part déclaré que le meurtre était « définitivement l'œuvre d'Israël », et a averti qu'une vengeance sévère s'ensuivrait, peut-on lire toujours dans l’article de NYT.
« Nous avons vu les informations », a déclaré mardi, heure locale, le porte-parole du département d'Etat américain, Ned Price, en réaction à l'assassinat à Téhéran par les terroristes de Hassan Sayyad Khodaei, l’officier martyr qui défendait en Syrie le Sanctuaire de la Vénérée sainte Zeynab. « Nous n'avons eu aucun rôle ni implication dans l’assassinat de cette personne », a-t-il encore dit.
D’autre part, le porte-parole de l'ONU, Stephen Dujarric, a répondu mardi à la question d'un journaliste de l'IRNA sur la réaction de l'ONU à l'assassinat ciblé de Hassan Sayyad Khodaei, par ces termes : « Nous avons toujours été contre les exécutions extrajudiciaires ».
L’exécution extrajudiciaire, qui constitue une violation du droit à la vie, désigne un homicide commis délibérément par un agent d’État, ou avec son consentement, sans procès préalable offrant toutes les garanties judiciaires, telles qu’une procédure équitable et impartiale et des preuves appuyées.
Dimanche vers 16 heures, près de la rue Mojahedin-e-Islam à Téhéran, deux motards ont abattu Hassan Sayad Khodaei, alors qu'il rentrait chez lui.
Les obsèques du colonel du CGRI qui défendait le sanctuaire de la vénérée Zeynab à Damas ont eu lieu mardi en présence d’un grand nombre de Téhéranais sur la place Imam Hossein de Téhéran.
Le corps sacré sans vie de ce martyr a été enterré à côté de Hadi Taremi, le garde du corps martyr du très haut général Qassem Soleimani, lui-aussi assassiné dans une attaque ciblée par les Etats-Unis en Irak.
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