L'UE s’affronte à la forte inflation à cause de la crise énergétique

« Nous avons des mois difficiles devant nous », a reconnu le commissaire européen à l’Économie, Paolo Gentiloni, lors d’une conférence de presse. 
 
Il a prédit une contraction de l’activité sur le dernier trimestre de cette année et le premier de 2023, et donc une « récession » à la fois pour l’UE, la zone euro et « la plupart des États membres ». 
 
En conséquence, la progression du PIB l’an prochain a été fortement revue à la baisse, à seulement 0,3 % pour les pays partageant la monnaie unique, contre 1,4 % attendu jusqu’ici. 
 
L’Allemagne, première économie européenne, devrait enregistrer l’an prochain la plus faible performance des pays de l’UE, avec un recul de 0,6 % de son PIB, contre une croissance de 0,4 % en France et de 0,3 % en Italie. 
 
La crise énergétique est la première raison de cette catastrophe économique des pays européens. Les sanctions irraisonnables imposées contre les pays importateurs du pétrole et du gaz comme l’Iran et la Russie aggravent l’insécurité énergétique de l’Union européenne surtout à la veille d’un hiver qui semble déjà infernal pour les 27 membres de l’UE. Les États-Unis qui bénéficient largement de la hausse des prix du gaz, forcent les pays européens de multiplier les sanctions contre l’Iran, la Russie et le Venezuela sans se soucier des difficultés quotidiennes des citoyens européens.