L'ambassadeur et représentant permanent de la République islamique d'Iran auprès des Nations Unies, Amir Saïd Iravani a fustigé l’abus de l’Assemblée générale pour la poursuite des intérêts étroits d’un certain groupe d’États, et a estimé que le projet de résolution contient des dispositions qui sortent du cadre de la compétence de l’Assemblée générale.
« Le mécanisme, s’il est accepté, n’apportera aucune contribution à la résolution pacifique du conflit » a-t-il ajouté.
Se référant à la longue histoire des crimes internationaux, y compris l'occupation militaire, les sanctions, le pillage de biens, l'occupation et l'apartheid, Iravani a relevé que les coparrains de la résolution appliquent des critères différents pour les autres conflits dans le monde. Si un mécanisme doit être établi pour enquêter sur les violations du droit international, il devrait disposer d’un large mandat capable de traiter toutes les situations d’illicéité et de réparation
Le délégué iranien a souligné l’inviolabilité et les immunités juridictionnelles des États et de leurs biens et a objecté à tout mécanisme qui pourrait saper ce principe établi du droit international.
Iravani a de plus affirmé que tous les actes ou décisions qui pourraient découler du mécanisme visé aux paragraphes 3 et 4 du projet de résolution n’auront aucun statut juridique et seront donc nuls et non avenus.
Selon la presse de l’ONU, la résolution, intitulée « Agression contre l’Ukraine: recours et réparation », a été adoptée par 94 voix pour, 14 voix contre et 73 abstentions, dans le cadre de la quinzième reprise de la onzième session extraordinaire d’urgence de l’Assemblée convoquée en mars dernier. Par ce texte, l’Assemblée considère que la Fédération de Russie doit répondre de l’agression commise contre l’Ukraine en violation de la Charte des Nations Unies, assumer les conséquences juridiques de tous ses faits internationalement illicites et réparer le préjudice causé.
L’Assemblée considère également qu’en plus du registre, il faut établir un mécanisme international « aux fins de la réparation des dommages, pertes ou préjudice résultant des faits internationalement illicites commis par la Fédération de Russie en Ukraine ou contre l’Ukraine ».
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