Depuis 2020, Macron a démarré une série de tentatives en vue de rouvrir un chemin d’influence pour l’Elysée sur la scène politique du Liban. L’ambassade de la France à Beyrouth est très active dans ce sens via les rencontres avec les politiciens francophiles ou à travers les aides financières ou même les coopérations militaires de la mission de Défense avec l’Armée libanaise.
Récemment nommé comme l’envoyé spécial de Macron pour le Liban, l’ancien ministre français des Affaires étrangères a mené des rencontres avec les différents partis politiques du Liban, en particulier les chefs des principaux partis chrétiens et même avec les représentants du Hezbollah.
La France a soutenu le chef du parti des Marada, Sleiman Frangié dans la course de la sélection du président de la République du Liban, le candidat soutenu même par le Mouvement de la Résistance islamique libanaise (Hezbollah). Mais, ce candidat n’a pas pu obtenir les voix nécessaires à l’Assemblée nationale.
Selon des informations obtenues par plusieurs médias libanais, l’ancien ministre des Affaires étrangères réunira en outre, vendredi à la Résidence des Pins, les ambassadeurs d’Arabie saoudite, du Qatar, de l’Égypte, de la France et des États-Unis, les cinq pays ayant participé à la réunion de Paris sur le Liban le 6 février dernier.
Selon le site Al-Manar, une source politique citée par le quotidien libanais Al-Binaa a rapporté que « la visite de Le Drian ne sera pas décisive et ne portera pas d’initiative précise, mais s’inscrit plutôt dans une feuille de route établie par la France qui comprend des étapes pour mettre fin à la crise présidentielle ».
Pour sa part, le quotidien Al-Akhbar a indiqué que « les forces politiques sont persuadés que cette visite n’apportera rien de nouveau dans la position française, et qu’elle est similaire à la première visite du président français Emmanuel Macron au Liban après l’explosion du port de Beyrouth. ».
Des sources bien informées rapportent que Le Drian « n’était pas qu’un auditeur. Il est vrai qu’il n’a pas présenté de proposition ou d’initiative, mais il a évoqué avec le Président du parlement les derniers développements, notamment la dernière session électorale du 14 juin. Il n’a pas non plus abordé l’initiative française, mais a plutôt parlé de la nécessité d’un consensus et d’un dialogue entre les Libanais ».
En bref, la visite de Le Drian n’a pas pu être décisive pour l’avenir politique du Liban. La France sait très bien que sans considérer les joueurs clés de la politique au Liban, une sortie ne peut pas être envisagée pour la crise actuelle dans le pays de Cèdre.
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