7 août 2023, 15:36
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Attaque militaire contre le Niger : division an sein de la CEDEAO

7 août 2023, 15:36
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Attaque militaire contre le Niger : division an sein de la CEDEAO

Téhéran (IRNA)-Malgré la fin de l'ultimatum de la CEDEAO au conseil militaire du Niger sur la remise du pouvoir, rien n'indique que le bloc soit prêt à prendre des mesures militaires contre les putschistes.

 « Tous les regards sont désormais tournés vers la prochaine décision de la Communauté économique de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO), qui a menacé de prendre des mesures militaires si les militaires ne réinstallent pas le président déchu du Niger, Muhammad Bazoum, rapporte le site web d'information d’Al Jazeera dans un rapport sur les dernières évolutions au Niger. 
Réagissant à l’expiration de l'ultimatum de la CEDEAO, samedi soir, Al Jazeera a rapporté : « Rien n'indiquait que la CEDEAO voulait agir contre le Niger ».

Réagissant à l’expiration de l'ultimatum de la CEDEAO, dimanche soir, Al Jazeera a rapporté : «Depuis dimanche soir rien n'indique que la CEDEAO veut agir contre le Niger ».

Alors que certains observateurs politiques jugent les positions de la CEDEAO influencées par les pressions occidentales, notamment américaines et françaises, ce bloc africain a affiché des actions différentes de la part de son nouveau dirigeant, le président nigérian Bola Tinubu.

Evoquant l'inquiétude des pays voisins du Niger, Al Jazeera a fait état de la division au sein de la communauté économique des pays d'Afrique de l’Ouest au sujet d’une action militaire contre les putschistes.

Les gouvernements militaires du Mali et du Burkina Faso (dirigés par des militaires putschistes eux-aussi et d’où la France a été évincée) ont également qualifié, en guise de solidarité, de « bluff » la menace d'intervention militaire de la CEDEAO contre le Niger et ont souligné que toute action militaire entraînerait leur réaction et serait une déclaration de guerre à ces deux pays sahéliens. La Guinée s'est également rangée du côté des dirigeants du conseil militaire du Niger. Ces trois pays, plus le Niger, ont déjà été suspendus de l'adhésion à la CEDEAO et forment une ceinture et une alliance militaire le long de la côte africaine, de la Guinée à l'ouest jusqu’a Soudan à l'est.

Selon le rapport, le coup d'État au Niger, qui a fait face à une réduction de 50 % de la violence ces dernières années, risque d’intensifier les violences régionales et internes.

Al Jazeera a en outre écrit : « Le bloc de la CEDEAO n'est pas la première organisation régionale à rétablir l'ordre dans les pays de la région africaine. Avant cela, la force régionale connue sous le nom de l'ECOMOG (branche armée ou brigade de surveillance du cessez-le-feu de la CEDEAO) est intervenu dans plusieurs conflits armés de l'Afrique de l'Ouest. Il était efficace pour mettre fin aux conflits en Sierra Leone et au Libéria. En 2017, ce bloc a également été efficace pour le départ de Yahya Jammeh, le chef du gouvernement gambien, qui a refusé de démissionner après avoir perdu les élections.

Pour les commentateurs, le Niger est devenu le plus grand défi pour la CEDEAO jamais vu depuis les 30 dernières années.

Réagissant aux évolutions, James Barnett, géopoliticien et directeur de l'Institut Hudson aux États-Unis, a déclare : « Actuellement, de graves divisions régionales se sont produites en Afrique de l'Ouest ». Pour lui le scenario d’un grand conflit est envisageable.

Le voisin occidental du Niger, le Tchad, qui ne fait pas officiellement partie de la CEDEAO et qui joue un rôle de médiateur, peut fournir une offensive terrestre mais n'est pas engagé dans une action militaire du bloc, ajoute le rapport.

Le rôle du Nigeria, qui partage une frontière de 1 600 kilomètres avec le Niger et s'inquiète de la propagation du conflit aux pays voisins, peut être décisif.

La Garde présidentielle du Niger, dans l'après-midi du mercredi il y a deux semaines, a organisé un coup d'État contre le président de ce pays, Mohamed Bazoum, et deux jours après cette annonce, la télévision nationale du pays a annoncé que le chef de la Garde présidentielle du Niger , Abdurrahman Tichiani, était le nouveau chef et chef du conseil. a introduit un transfert dans ce pays.

La "Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest" ou CEDEAO, il y a une semaine, avait donné au coup d'État du Niger un délai de dimanche cette semaine pour libérer Mohamed Bazum et le ramener à la présidence, qui était soutenue par la France.

Le général Tiani, chef de la junte militaire qui a pris le pouvoir à Niamey, a estimé mercredi 2 août que les Français "n'ont aucune raison objective de quitte le Niger", alors que près de 500 ressortissants français ont été évacués par Paris depuis mardi. Ils "n'ont jamais été l'objet de la moindre menace", a assuré le militaire dans un discours télévisé à la veille de la fête de l'indépendance du pays, ex-colonie française. Il a en outre "rejeté en bloc les sanctions" prises contre le pays et "refusé de céder à toute menace". "Nous refusons toute ingérence dans les affaires intérieures du Niger".

La Russie appelle au "dialogue" pour éviter une "dégradation de la situation. "Nous pensons qu'il est urgent d'organiser un dialogue national pour rétablir la paix civile, assurer la loi et l'ordre", déclare la porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Maria Zakharova, citée par les agences de presse russes. La "menace de recourir à la force contre un Etat souverain ne contribuera pas à désamorcer les tensions et à résoudre la situation dans le pays", ajoute-t-elle.

Une intervention militaire serait "la dernière option" envisagée par la Cédéao. Il faut néanmoins se "préparer à cette éventualité", a expliqué un des responsables de l'organisation. Une délégation de la Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'Ouest est actuellement au Niger pour "négocier" avec les putschistes.

À Niamey, les manifestations de soutien au président nigérien ont laissé place à des rassemblements favorables aux putschistes où ont émergé des drapeaux russes. Comme à Bamako et Ouagadougou précédemment.

Pourquoi la France est encore présente au Niger et pourquoi le Niger est important pour la France ? Est-ce que l’Afrique déçue par l’Occident est à la recherche de nouveaux partenaires ? Réaction de Nkodo Pierre Claver, journaliste éditorialiste, directeur de publication Horizons Nouveaux Magazine Int'l et African First Crowns News paraissant à Douala au Cameroun.

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