Selon l'IRNA, Abdulsalam a écrit sur sa page Telegram : « Le Yémen continuera à soutenir Gaza avec tous les moyens disponibles et ne permettra à aucun navire israélien ni à aucun navire dont la destination est la Palestine occupée (Israël) de traverser les eaux de la région de la mer Rouge dans le cadre de son blocus visant Israël et en guise du soutien aux Palestiniens dans la bande de Gaza sous blocus ».
« Les sanctions font partie de l'hypocrisie publique américaine », a déclaré le porte-parole d'Ansarallah avant d’ajouter : « Si les Etats-Unis se sont habitués aux régimes serviles et suivistes qui se soumettent à leur politique arrogante et terroriste, ils doivent savoir que le Yémen ne fera pas partie de ces pays. »
Et de renchérir : « Les Etats-Unis veulent nuire au Yémen et ces décisions visent à encourager et à soutenir Tel Aviv dans la poursuite des massacres de Palestiniens. »
Le porte-parole yéménite a poursuivi : « Ce sont les Etats-Unis qui encouragent et soutiennent les autres dans le terrorisme mondial en soutenant Israël et en venant dans nos mers et en attaquant notre sol. Ce n’est pas nous qui sommes intervenus dans leurs rivages et leurs mers. »
Selon l’annonce du département du Trésor américain « les sanctions imposées par les États-Unis contre les Houthis (Ansarallah) du Yémen en raison d'attaques contre des navires commerciaux dans la mer Rouge sont entrées dans la phase de mise en œuvre aujourd'hui (vendredi). »
Allié des occupants israéliens, le gouvernement américain a annoncé le mois dernier qu'il réinscrirait Ansarallah du Yémen sur sa liste des groupes terroristes afin de prévenir les attaques contre les transports maritimes internationaux.
Le mouvement Ansarallah affirme mener ces attaques en solidarité avec les Palestiniens sans défense de la bande de Gaza, ravagée par l’agression israélienne depuis le 7 octobre. Les autorités d’Ansarallah du Yémen affirment qu'ils n'hésiteront pas à mener davantage d'opérations en représailles aux crimes sionistes contre les Palestiniens dans la bande de Gaza, ainsi qu'en réponse à l'agression américano-britannique en cours contre leur pays.
Les attaques d’Ansarallah ont obligé les compagnies maritimes en coopération avec Israël, à contourner l'Afrique australe pour éviter la mer Rouge, une route vitale qui transporte normalement environ 12 % du commerce maritime mondial.
Le commandant des forces de défense côtière du Yémen, le général Mohammed Ali Al-Qadri, a en outre souligné : « Tant que l'agression israélienne contre nos frères de la bande de Gaza ne cessera pas, nous ne permettrons à aucun navire israélien de circuler dans les mers Rouge et de Makran ».
Faisant référence à des remarques de certaines autorités occidentales sur les dangers de la navigation en mer Rouge, le général Al-Qadri a assuré que les opérations de la marine yéménite n’étaient considérées comme une menace pour les corridors internationaux ou d'autres navires commerciaux que ceux appartenant aux propriétaires israéliens.
À cet égard, il a précisé : « Nous tirons une fois de plus une sonnette d’alarme pour tous les navires israéliens ou liés à Israël, prévenant que s’ils ne prennent pas au sérieux nos avertissements, ils deviendront une cible légitime. »
Les autorités yéménites ont déjà souligné dans de nombreux communiqués qu'elles continueraient leurs attaques contre les intérêts et les positions d'Israël aussi longtemps que les agressions de l'armée israélienne contre les habitants palestiniens de Gaza se poursuivraient.
Le commandant des forces de défense côtière du Yémen a précisé que les Yéménites ne soutenaient pas seulement le peuple palestinien avec des mots et des slogans et que le Yémen ne changerait jamais de cap envers la guerre en cours à Gaza, mais que les Yéménites mobiliseraient tous leurs potentiels dans le sens de la victoire du peuple palestinien.
Depuis le déclenchement de l'opération palestinienne « Déluge d'Al-Aqsa », l'armée yéménite a attaqué au drone et au missile à plusieurs reprises le port d'Eilat, au sud des territoires occupés, outre ses attaques sur des navires israéliens.
La marine yéménite disposait des installations nécessaires pour neutraliser les plans des pays occidentaux et que les forces armées yéménites ne permettraient jamais aux États-Unis, à l'Angleterre et à Israël de s'établir de manière permanente dans la mer Rouge et dans le détroit de Bab el-Mandeb, a promis Ansarallah.
Premier allié d'Israël, Washington, qui a désigné Ansarallah du Yémen comme une entité "terroriste", a mis en place en décembre une coalition multinationale pas soutenu par d’autres alliés afin de "protéger" prétendument le trafic maritime en mer Rouge. Cette coalition n'ayant pas pu dissuader les Yéménites a mené plusieurs frappes contre la résistance yéménite depuis mi-janvier et au lieu de régler la crise de Gaza ont rendu la situation de plus en plus tendue dans la région.
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