Le Sénat américain a approuvé mercredi soir 4 mai un projet de loi visant à maintenir les soi-disant sanctions « liées au terrorisme » contre la République islamique d'Iran, à la suggestion du sénateur républicain extrémiste Ted Cruz. Ce plan anti-iranien a été approuvé avec 86 voix pour et 12 contre.
« La Chine et l'Iran sont parmi les ennemis les plus dangereux de l'Amérique », a déclaré le sénateur extrémiste anti-iranien Ted Cruz dans un discours lors de l'approbation du projet de loi.
« La Chine sera l'ennemi le plus important de la géographie politique américaine pour les cent prochaines années », a encore lancé le sénateur républicain du Texas.
Acharné dans sa campagne anti-iranienne hystérique, et alors que son propre pays est un partisan des groupes terroristes dans le monde, il a prétendu : « L’Iran est le principal partisan du terrorisme dans le monde ».
Ted Cruz a poursuivi : « Malheureusement, face à deux (la Chine et l’Iran) l'administration Biden a agi en position de faiblesse, et en plus l'administration Biden a refusé la mise en œuvre d’un embargo pétrolier contre l’Iran », a encore déclaré M.Cruz.
Le sénateur du Texas a poursuivi : « A cela s’ajoute les négociations de l’administration Biden pour lever les sanctions liées au terrorisme contre le Corps des gardiens de la Révolution islamique et la Banque centrale d'Iran. »
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Approbation du deuxième plan anti-iranien du Sénat américain visant à empêcher la levée des sanctions contre le CGRI
Un deuxième plan anti-iranien du Sénat américain, alors que les pourparlers de Vienne attendent une « décision politique » de Washington sur plusieurs questions clés, restées en suspens, vise à empêcher la levée des sanctions contre le Corps des gardiens de la Révolution islamique (CGRI) en cas de retour éventuel de Joe Biden au PGAC.
Un sénateur extrémiste, soutien farouche des sanctions anti-iraniennes, nommé James Lankford (R-OK) s'est exprimé aujourd'hui au Sénat sur sa motion d'instruire (MTI) les participants au soi-disant «projet de loi chinois» qui exigerait que tout accord avec l'Iran traite des achats chinois de pétrole iranien , ainsi que la prolifération nucléaire de l'Iran (qui est d’ailleurs civile), le développement de missiles balistiques (qui fait partie de la défense légitimes et conventionnelles de tout un pays) et le prétendu soutien au terrorisme.
Le MTI interdirait également au Président américain de lever la désignation d'organisation terroriste étrangère du Corps des gardiens de la Révolution islamique (CGRI), l'armée iranienne dont le bilan pour lutter contre le terrorisme dans la région est pourtant spectaculaire. Le MTI a adopté par un vote de 62-33.
Ce plan anti-iranien vise à inclure les questions hors-sujet dans tout accord de Washington pour revenir au PGAC et à empêcher tout simplement la levée des sanctions contre le CGRI.
Le plan anti-iranien et irano-phobe appelle à l'imposition des conditions préalables dans l’accord attendu à Vienne aux activités balistiques iraniennes, par crainte des progrès du programme de dissuasion de la défense de l'Iran.
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Le truc habituel des américains
L'une des tactiques les plus importantes des États-Unis pour réduire à néant les intérêts de l'Iran dans l'accord sur le nucléaire de 2015 (JCPOA) a été d'essayer de maintenir nos importantes institutions sur la liste des soi-disant sanctions terroristes et des droits de l'homme.
Parmi toute ces restrictions la liste des sanctions soi-disant terroristes est encore plus importante, car toute personne morale et physique risque d’entrer dans la liste noire des sanctions américaines dès toute coopération avec ces institutions.
Par exemple, les réserves de l'Iran en Corée du Sud sont actuellement bloquées en raison des sanctions contre les banques iraniennes qualifiées de terroristes. Naturellement, plus la liste est longue, plus il sera difficile d'établir des relations bancaires avec l'Iran, et dans de telles circonstances, le bénéfice économique de la levée des sanctions pour l'Iran sera nul.
Il est naturel que l'Iran ne soit pas soumis à un tel accord. L'expérience du premier cycle de mise en œuvre du Plan global d’action conjoint sur le nucléaire iranien de 2015 (PGAC, JCPOA selon son acronyme anglais) a montré que l'existence de tels obstacles pourrait facilement réduire à zéro le profit de l'Iran de tout nouvel accord.
En se retirant du JCOPA en 2018, les Etats-Unis ont rétabli des sanctions contre Téhéran, affectant lourdement l'économie du pays et les relations commerciales entre l'Iran et les autres pays parties à l'accord. Hors Etats-Unis, ils sont cinq à être concernés : la Chine, la France, la Grande-Bretagne, la Russie plus l'Allemagne. Depuis trois ans, ces cinq pays ont maintenu leur engagement au sein de cet accord mais se sont montrés incapables de respecter leur promesse de permettre à l'Iran de bénéficier des avantages économiques escomptés.
Pour les autorités iraniennes, l'approche des États-Unis face aux demandes initiales de l'Iran, ainsi que ses velléités déraisonnables et ses pressions injustifiées pour parvenir rapidement à un accord intéressé, montrent que les États-Unis ne sont pas pour un accord solide qui satisfasse les deux parties.
Pour Téhéran les États-Unis qui ont unilatéralement violé le PGAC en 2018, cherchent à « imposer de nouvelles conditions » lors des pourparlers de Vienne sur le rétablissement de l’accord nucléaire de 2015.
L’Iran réclame la levée des sanctions, mais à condition que cela se fasse de manière sûre et durable » et promet de maintenir « ses lignes rouges » face aux désidératas occidentaux.
Pour les autorités iraniennes, l'approche des États-Unis face aux demandes initiales de l'Iran, ainsi que ses offres déraisonnables et ses pressions injustifiées pour parvenir rapidement à un accord intéressé, montrent que les États-Unis ne sont pas pour un accord solide qui satisfasse les deux parties.
Briser l’impasse à Vienne nécessite une décision sérieuse. Une décision à prendre par Biden. La pause actuelle dans les pourparlers à Vienne et les risques associés sont précisément dus à l'hésitation de Biden. Une indécision qui puise ses origines dans des problèmes et des rivalités internes aux Etats-Unis.
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Pour Téhéran les États-Unis qui ont unilatéralement violé le PGAC en 2018, cherchent à « imposer de nouvelles conditions » lors des pourparlers de Vienne sur le rétablissement de l’accord nucléaire de 2015.
L’Iran réclame la levée des sanctions, mais à condition que cela se fasse de manière sûre et durable » et promet de maintenir « ses lignes rouges » face aux désidératas occidentaux.