19 mai 2022, 01:19
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Analyste américain : l'Iran a gagné contre les États-Unis

19 mai 2022, 01:19
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Analyste américain : l'Iran a gagné contre les États-Unis

Téhéran - IRNA - Un analyste américain spécialiste du Moyen-Orient et Conseiller de Trump pendant sa campagne électorale, déclarant dans un article qu'il a étudié les développements liés à l’Iran pendant plus de 41 ans avance des allégations contre la République islamique, avant de reconnaitre que dans le processus lié aux évolutions des relations Téhéran-Washington, « l'Iran a gagné »

Walid Phares, Ancien Conseiller de Donald Trump sur la Politique étrangère des USA au Moyen-Orient a réagissant dans un article pour le réseau d’information américain Newsmax, aux évolutions liées aux relations irano-américaines depuis l’avènement de la Révolution islamique a écrit : « Après avoir étudié le l’Ordre iranien, de sa genèse à nos jours, de la Révolution menée par Imam Khomeiny de 1979, l'alliance avec Assad (Président syrien), le lancement du Hezbollah, les crises d'otages des années 1980, les guerres par procuration avec Israël, la montée de son projet nucléaire , et le contrôle des milices sur quatre pays arabes au cours de la dernière décennie, ma conclusion à ce stade est que les dirigeants de Téhéran sont en train de gagner - du moins jusqu'à présent. »

Il brosse à cette occasion un tableau détaillé sur ses études liés aux évolutions iraniennes et note : « De mon premier livre sur les stratégies de l'Iran publié à Beyrouth en 1987, à mes multiples articles dans des revues universitaires et à mes éditoriaux avertissant Washington, du nouvel axe commençant en 1992, à de nombreuses années de briefings au Congrès et de séminaires aux agences de sécurité nationale de la défense, avant et depuis le 11 septembre, j'ai passé 41 ans à suivre l'évolution du régime au pouvoir en Iran, sa géopolitique et les révoltes de ses populations »

« Le parcours de la « République islamique » se résume facilement : Après une ligne extraordinairement soutenue de confrontations de plusieurs décennies avec les États-Unis, Israël et de nombreux pays arabes, Téhéran a pu survivre à la guerre froide, au monde unipolaire des années 1990, à l'ère post-11 septembre, au printemps arabe et à l'époque suite au retrait américain d'Afghanistan et réclamé aussi par l'Irak, l’Iran a su renforcer ses capacités militaires et de renseignement chez lui, élargir son expansion territoriale dan la région via les milices et (tout aussi important) acquérir une influence significative en Occident, grâce à l'attraction exercée par l'Iran Deal (Les pourparlers sur le nucléaire) », peut-on lire toujours dans son article.

« Comment l'élite dirigeante iranienne a-t-elle réussi à survivre près d'un demi-siècle malgré ses échecs économiques, ses difficultés financières et le tout au milieu du mécontentement populaire ? Pourquoi l'Iran gagne-t-il - et comment, et cela peut-il être inversé ?

Comment l'élite dirigeante iranienne a-t-elle réussi à survivre près d'un demi-siècle malgré ses échecs économiques, ses difficultés financières et le tout au milieu du mécontentement populaire ? Pourquoi l'Iran gagne-t-il - et comment, et cela peut-il être inversé ? », s’interroge t-il.

L’analyste américain qui paraît pourtant déconnecté des réalités des évolutions irano-US prétend dans sa note : « L'Iran a également tué des centaines d'Américains, des Marines américains et des otages au Liban aux militaires américains en Irak. Garder l'ensemble de l'appareil de sécurité sur les listes terroristes est un must. Supprimer le statut terroriste du CGRI (Corps des gardiens de la Révolution islamique qui fait partie des forces armées iraniennes » dans le cadre des négociations avec l'Iran serait une erreur stratégique. Cela donnerait la victoire aux mollahs. »

Les milices et les forces armées d'Assad brutalisent les populations. Et les Houthis font des ravages au Yémen, tirant des missiles balistiques sur l'Arabie saoudite et les Émirats arabes unis. Retirer les Houthis (Comité populaire et révolutionnaire du Yémen) de la liste terroriste américaine en 2021 était une erreur stratégique », avance encore le commentateur vétéran.

Politique américaine

« Washington a changé de direction sur l'Iran à plusieurs reprises depuis le 11 septembre, et Téhéran a profité des allers-retours.

L'administration Bush a placé le régime dans « l'axe du mal » en 2002, a imposé des sanctions terroristes au Hezbollah et au Hamas. L'administration Obama a fait marche arrière et est entré en deal avec l'ayatollah Khamenei dès juin 2009, a gelé la confrontation avec l’Ordre islamique, a permis à ses milices de pénétrer en Irak dès 2010 et convaincu des alliés de signer le JCPOA (accord multilatéral nucléaire) en 2015, accordant à Téhéran 150 milliards de dollars, avec lesquels le régime a acheté des armes, des missiles, a financé les milices régionales et a obtenu une influence politique. C'était très dangereux. »

« L'administration Trump a de nouveau inversé sa politique, s'est opposée à l'Iran dans la région, s'est retirée de l'accord, a soutenu la coalition arabe, a signé les accords d'Abraham et a repoussé les milices et la force Qods. Les États-Unis cherchaient ainsi à affaiblir (vainement) le pouvoir de l'Iran dans la région. »

«Quatre ans plus tard, l'administration Biden a de nouveau inversé la politique américaine, revenant à la plate-forme Obama, et se dirigeant à nouveau vers le JCPOA. Il a ébranlé la position de l'Amérique vis-à-vis de ses alliés au Moyen-Orient », peut-on lire toujours dans les allégations de l’analyste américain.

« L'une des conséquences peut-être les plus graves de l'autonomisation de Téhéran depuis 2009, culminant en 2015, a été de permettre au régime d'exercer une influence non seulement dans la région, mais aussi en Europe et aux États-Unis, grâce au financement du régime.

Son bras de propagande a pénétré le monde arabe et l'Occident, aidé par l'attraction financière de l'Iran Deal.

Malheureusement … l'Iran est en train de gagner pour l'instant, et continuera de le faire jusqu'à ce que l'Amérique trouve une meilleure alternative au financement des politiques des dirigeants iraniens », conclut monsieur l’analyste.

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