La dernière mesures de l’Iran qui continue de s'affranchir de ses obligations liées aux Plan global d’action commun sur le nucléaire iranien de 2015 (PGAC) en réponse au retrait unilatéral des Etats-Unis de Trump du Pacte multilatéral et à l’échec des européens à honorer leurs engagements , était l'injection d'hexafluorure d'uranium, ou UFS, dans la centrifugeuse IRM. Cette mesure a été examinée lors d'une réunion trimestrielle du Conseil des gouverneurs de l'Agence internationale de l'énergie atomique.
Sans tarder, la troïka européenne (France, Grande-Bretagne et Allemagne) a publié une autre déclaration contre l'Iran l’accusant de violer l'accord nucléaire !
Pendant ce temps, le Président américain, Donald Trump, symbole du désengagement, citant des rapports récents de l'Agence internationale de l'énergie atomique, a pour sa part appelle à une attaque contre l'Iran lors d'une réunion à la Maison Blanche, mais a vite été dissuadé. Son option a été jugée « déraisonnable ».
« Toutes les activités nucléaires de l'Iran sont à vocation pacifiques et de nature civiles, menées sous les auspices de l'AIEA, et les États-Unis n'ont aucune excuse pour attaquer l'Iran », insiste lKazem Gharibabadi, ambassadeur et représentant permanent d’Iran auprès des organisations internationales à Vienne.
« Nos positions adoptées lors des réunions trimestrielles du Conseil des gouverneurs sur l'accord nucléaire et les garanties sont généralement axées sur trois questions : « Les rapports du directeur général de l'AIEA, les évolutions liées à la mise en œuvre des obligations par d’autres parties signataires et les positions des pays prises lors de la réunion », explique le diplomate iranien.
« Quant à leur position envers les Etats-Unis, les Européens regrettent en général le retrait de ce pays du PGAC et se contentent des discours et des réactions verbales. Mais quand il s’agit de l’Iran et de ses mesures de rétorsion légitimes, qui sont pourtant conformes aux dispositions du Pacte multilatéral, ils s’alarment et expriment de sérieuses préoccupations ! »
« Au cours des deux dernières années et demie, les Européens n'ont pris aucune mesure concrète pour honorer leurs engagements dans les deux domaines de la levée des sanctions et de la coopération nucléaire pacifique avec l'Iran, liés au PGAC », déplore le diplomate.
L'Iran a commencé à injecter du gaz UF-6 dans ses centrifugeuses IR-2m sur le site de Natanz.
Kazem Gharibabadi, a confirmé mercredi dernier le début de l’injection du gaz UF-6 (hexafluorure d’uranium) dans 174 centrifugeuses IR-2m situées sur le site nucléaire de Natanz .
Le directeur général de l’AIEA a publié, mardi 17 novembre, un rapport pour confirmer que les inspecteurs de l’Agence ont constaté que l’Iran a commencé à injecter du gaz UF-6 dans les installations nucléaires de Natanz destinées à l’enrichissement du combustible nucléaire à des fins pacifiques.
A lire aussi: Enrichissement : « Aucune activité significative » n'a eu lieu à Natanz (AIEA)
Depuis mai 2019 et après avoir observé un an de « patience stratégique », l’Iran s’affranchit progressivement de ses engagements, en riposte au retrait unilatéral des Etats-Unis de Turmp, de l’accord multilatéral nucléaire signé en 2015 sous son prédécesseur, Barack Obama, à Vienne et au rétablissement par le Président milliardaire des sanctions les plus cruelles et en réaction à l’échec des Européens à remplir pour leur part leurs obligations prévues dans le Pacte historique.
Suivez l'IRNA sur Twitter @Irnafrench
9468**
Votre commentaire