Le Dr Tedros Adhanom Ghebreyesus s'est demandé si "le monde accorde vraiment la même attention aux vies des Noirs et des Blancs" étant donné que les urgences en cours en Éthiopie, au Yémen, en Afghanistan et en Syrie n'ont suscité qu'une "fraction" des préoccupations de l'Ukraine.
Le mois dernier, Tedros a déclaré qu'il n'y avait "nulle part sur Terre où la santé de millions de personnes est plus menacée" que la région éthiopienne du Tigré.
Il reconnaît que la guerre en Ukraine a une portée mondiale, mais demande si d'autres crises font l'objet d'une attention suffisante.
"Je dois être franc et honnête sur le fait que le monde ne traite pas la race humaine de la même manière", a-t-il déclaré. "Certains sont plus égaux que d'autres."
Tedros, d’origine éthiopienne, a qualifié la situation au Tigré de tragique et a déclaré qu'il "espère que le monde reviendra à la raison et traitera toute la vie humaine de la même manière".
Il a également critiqué l'incapacité des médias à documenter les atrocités en Afrique, notant que des personnes avaient été brûlées vives. "Je ne sais même pas si cela a été pris au sérieux par les médias", a-t-il déclaré.
Thomas Woodley, président des Canadiens pour la justice et la paix au Moyen-Orient, dénonce, lui aussi, le deux poids, deux mesures des médias occidentaux.
«Dans les messages des médias, il y a un message implicite selon lequel les vies "blanches" ont plus de valeur que les vies "brunes", et que les Blancs ne devraient pas être soumis à la violence et aux perturbations de la guerre», peste-t-il.
Votre commentaire