Selon l’afp, immédiatement après la réélection d’Emmanuel Macron à la tête du pays, des manifestations « antifas » se sont organisées dans plusieurs grandes villes de France. Alors que des manifestants défilaient encore le second tour, policiers et pompiers ont dûs intervener.
Plusieurs centaines de manifestants, principalement des jeunes « antifascistes » et « anticapitalistes », ont protesté le dimanche 24 avril au soir contre la réélection d’Emmanuel Macron. Des oppositions virulentes se sont mises en place dans quelques villes de France, marquées par des incidents à Rennes ainsi qu’à Paris. Peu après l’annonce de la victoire du président sortant sur Marine Le Pen, ils étaient plusieurs centaines - 250 selon la préfecture - à se rassembler dans le centre de Rennes, malgré un important déploiement des forces de l’ordre.
Ils ont déployé une banderole proclamant « Ce qu’on n’aura pas par les urnes, on l’aura par la rue » avant de partir en cortège aux cris de « Macron nous fait la guerre et sa police aussi » ou « A bas l’État, les flics et les fachos ». Des manifestants ont mis le feu à plusieurs poubelles, obligeant les pompiers à intervenir à trois reprises, selon la préfecture qui avait interdit la manifestation. Les forces de l’ordre ont procédé à quelques tirs de gaz lacrymogènes aux abords du canal qui traverse Rennes.
« On veut manifester pour montrer que Le Pen on n’en veut pas du tout mais Macron on n’en veut pas non plus », a expliqué Nora, étudiante de 21 ans. « Il faut qu’on s’organise pour trouver un contre-pouvoir ». Deux manifestants avaient été interpellés en milieu de soirée, selon la préfecture. Dans le centre de Paris, 250 à 300 manifestants « antifas » ont manifesté aux cris notamment de « Macron dégage », se heurtant par moments à la police qui chargeait. Partis des Halles, ils ont scandé « Marine Le Pen, c’est .dégueulasse » et « Manu Macron, c’est dégueulasse », jusque sur la Place de la République, encadrés par un important dispositif policier, a rapporté le site internet sud-ouest
Rassemblement sous surveillance policière à Paris
Selon BFMTV, des sympathisants de gauche se sont réunis dans la soirée Place de la République, à Paris, sous un important dispositif policier.
250 à 300 manifestants ont manifesté aux cris notamment de "Macron dégage", se heurtant par moments à la police qui chargeait. Avant de rejoindre la place de la République, le cortège est parti des Halles, aux cris de "Marine Le Pen, c'est dégueulasse" et "Manu Macron, c'est dégueulasse", ou encore "Macron, dégage!".
Sur le trajet, des vélos, scooters et poubelles ont été renversés et quelques projectiles jetés sur des camions des forces de l'ordre. La statue de la République a été taguée "Le monde brûle".
Un manifestant interpellé à Caen
À Caen, environ 200 personnes selon la préfecture, pour l'essentiel de la mouvance révolutionnaire et libertaire, ont manifesté pour contester le scrutin. Quelques poubelles ont été brûlées et un manifestant interpellé.
À Strasbourg, une centaine de personnes ont défilé sans incidents dans les rues presque désertes de la ville derrière une banderole où était écrit : "Travailleurs, chômeurs, jeunes, retraités, on mérite mieux que ça, avec ou sans papiers ".
Dans le centre de Nantes, un cortège d'environ 400 à 500 personnes a défilé derrière une banderole proclamant "Besoin de révolution".
400 manifestants à Marseille et à Toulouse
La préfecture des Bouches-du-Rhône, citée ici par France Info, a également observé une manifestation similaire dans les rues de Marseille. Ce rassemblement s'est tenu dans le calme et a compté jusqu'à 400 personnes.
À Toulouse, quelque 500 personnes ont également participé à une manifestation dont le mot d'ordre était "Ni Macron ni Le Pen, révolution". "Assez, assez, de cette société, qui traque les sans-papiers et fout Zemmour à la télé", ont-elles chanté.
Affrontements à Lyon et à Rennes
Du côté de Lyon, en revanche, la soirée a connu des violences. D'après nos informations, celles-ci ont opposé, dans les 1er et 4e arrondissements, des militants d'ultra-gauche et des gilets jaunes aux policiers municipaux et nationaux.
La police municipale a d'ailleurs essuyé des tirs de mortiers. Une banque a également été endommagée par ces tirs de mortiers. Selon nos éléments recueillis auprès de la préfecture, le calme était revenu aux alentours de 22h30, après une demi-heure de tensions environ.
À Rennes, ils étaient plusieurs centaines - 250 selon la préfecture - à se rassembler dans le centre de Rennes, malgré un important déploiement des forces de l'ordre. Ils ont déployé une banderole proclamant "Ce qu'on n'aura pas par les urnes, on l'aura par la rue" avant de partir en cortège aux cris de "Macron nous fait la guerre et sa police aussi" ou "À bas l'Etat, les flics et les fachos".
Des manifestants ont mis le feu à plusieurs poubelles, obligeant les pompiers à intervenir à trois reprises, selon la préfecture qui avait interdit la manifestation. Les forces de l'ordre ont procédé à quelques tirs de gaz lacrymogènes aux abords du canal qui traverse Rennes.
Sept manifestants ont été interpellés et l'un d'eux a été placé en garde à vue, selon un bilan de la préfecture en fin de soirée.
Ces troubles sont survenus en marge d'une manifestation à l'initiative de militants d'extrême gauche, un événement pourtant interdit par la préfecture dès vendredi.
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