Le secrétaire général adjoint du Service européen pour l'action extérieure, Enrique Mora, affirme avoir été détenu par la police allemande à l'aéroport de Francfort sans explication
La police des frontières allemande arrête le négociateur de l'UE sur l'Iran au moment de son retour du pays. Enrique Mora, qui a ensuite été libéré, affirme que la détention pourrait constituer une violation de la Convention de Vienne.
Selon le correspondant de l'IRNA, Enrique Mora et deux de ses collègues ont été temporairement détenus par la police allemande vendredi matin 13 mai à l’aéroport de Francfort, alors qu'ils revenaient d'une visite à Téhéran.
Vendredi matin, la police allemande a arrêté Enrique Mora, le haut responsable de l'UE qui coordonnait les pourparlers sur la relance de l'accord sur le nucléaire iranien, à l'aéroport de Francfort alors qu'il se rendait à Bruxelles depuis l'Iran.
Mora, qui détient un passeport diplomatique espagnol et a été le porte-parole de l'UE pour les négociations avec l'Iran, a été arrêté avec l'ambassadeur de l'UE auprès de l'ONU. à Vienne, Stephan Klement et Bruno Scholl, le chef du groupe de travail de l'UE sur l'Iran. Tous les trois ont été libérés après un certain temps.
Retenu par la police allemande à l'aéroport de Francfort alors que je me rendais à Bruxelles, de retour de Téhéran. Pas une seule explication », a tweeté Mora vendredi matin. Un fonctionnaire de l'UE en mission officielle titulaire d'un passeport diplomatique espagnol. « J'ai sorti mon passeport et mes téléphones », a-t-il ajouté.
Mora, secrétaire général adjoint du Service européen pour l'action extérieure (SEAE), l'aile de la politique étrangère de l'UE, était à Téhéran alors que les négociations s'intensifient sur la relance de l'accord nucléaire, les États-Unis étant sur le point de prendre une décision politique et de revenir au pacte multilatéral. Ancien Président américain, Donald Trump, a unilatéralement abandonné en 2018 l'accord signé par son prédécesseur démocrate Barack Obama en 2015.
Dans un tweet envoyé plus tard vendredi matin, Mora a confirmé qu'il avait été libéré, ainsi que l'ambassadeur de l'UE auprès des Nations Unies à Vienne et le chef du groupe de travail du SEAE sur l'Iran. « Nous avons été séparés », a déclaré Mora. « Refus de donner la moindre explication pour ce qui semble être une violation de la Convention de Vienne. »
La convention couvre les relations diplomatiques et accorde l'immunité à ceux qui détiennent des passeports diplomatiques. Il stipule également que les détenteurs de passeports diplomatiques ne doivent pas être gênés dans leurs déplacements.
Les responsables du SEAE ont ensuite cherché à minimiser l'incident.
Cette autorité de haut rang au sein de l'UE est parti pour Téhéran mardi soir et s'est entretenu avec Ali Bagheri, le négociateur en chef iranien, pendant plusieurs heures mercredi et jeudi.
Selon l'IRNA, les discussions entre Mora et Bagheri se sont déroulées dans une atmosphère « positive » et ont connu un bon déroulement et des progrès. Les pourparlers ont presque atteint leur phase finale, comme le confirme les deux parties.
Selon le rapport, il semble que le régime de Tel-Aviv et le lobby israélien qui comme toujours, s'opposent et s'inquiètent de tout progrès dans les pourparlers, ont l'intention d'entraver les négociations et à cet effet ne lésinent sur rien.
Il faut également mentionner que le lobby sioniste a une bonne influence sur une partie de l'appareil sécuritaire allemand.
Certains des rapports des services de sécurité allemands publiés exclusivement dans les médias israéliens et sur la question de l'Iran, confirment entre autres preuves, une telle affirmation.
D'autre part, l'une des questions mentionnée par M.Mora dans son deuxième tweet est la question de la condamnation à mort d’un espion dénommé Ahmad Reza Jalali, qui est actuellement en prison pour ses services anti-iraniens pour le compte du Mossad. Des services qui ont favorisé l'assassinat des scientifiques nucléaires iraniens par le terrorisme d’Etat d’Israël. La pression sur l'autorité européenne concernant Jalali est, en d'autres termes, un autre signe qui révèle l'origine de ces gestes destructifs.
Dans l'affaire de Francfort, il y a manifestement une sorte d’opposition à l'avancée des pourparlers nucléaires, qui passe par la pression sur celui qui cherche à relever les obstacles et à favoriser un accord. On assiste également par cette affaire à un soutien du régime israélien à son élément espion. Les motifs communs de ces deux incidents sont les intérêts intéressés du régime sioniste et de ses amis.
La racine commune de ces deux questions est l'intérêt du régime sioniste et de ses amis.
Ces actions sont le résultat de la confusion du lobby sioniste et de l'opposition des parties qui sont contre un accord à Vienne. Ces évolutions sont également un signe important et sérieux qui montrent que les pourparlers de Vienne ont atteint leur étapes finales.
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