Pourparlers de Vienne : l'indécision des États-Unis est l'obstacle le plus important à la conclusion d'un accord lié au JCPOA
Le porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères, Nasser Kan'ani, s'adresse à la conférence de presse hebdomadaire du 20 juillet. (Photo d'archives de l'IRIB)

Téhéran (IRNA)-Dans un tweet émis ce vendredi par le porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères, Naser Kanani, le diplomate a déploré le fait que la réponse indécise des Etats-Unis qui ont violé unilatéralement le Plan global d’action conjoint sur le nucléaire iranien de 2015 (PGAC, JCPOA selon son acronyme anglais) représente le plus important obstacle  à la conclusion d’un accord visant à sauver le pacte multilatéral et à rétablir les droits bafoués de l’Iran.

« La Fausse dichotomie entre le JCPOA (dont l'Iran, contrairement aux États-Unis, reste partie prenante) et les bons liens entre l'Iran et ses voisins dont la Russie ne cache pas le fait que l'indécision des États-Unis, le briseur du pacte, est le principal obstacle à la conclusion d’un accord (visant à sauver le pacte international en agonie) », a posté ce vendredi 22 juillet, le porte-parole de la diplomatie iranienne.

« Notre politique de voisinage n'est pas soumise au JCPOA ni à l'autorisation des États-Unis », a conclu le diplomate.

Jeudi, le porte-parole du département d'État américain, Ned Price, évoquant la visite du Président russe Vladimir Poutine en Iran et aux pourparlers en cours à Doha pour sauver l'accord en agonie sur le nucléaire de 2015 a prétendu qu' "un accord est sur la table depuis des mois" mais c'est Téhéran qui ne prenait pas la décision.

De manière pertinente, c'est l'ancien Président milliardaire américain, Donald Trump, qui a unilatéralement abandonné l'accord en mai 2018 et rétabli des sanctions économiques paralysantes dans le cadre de sa soi-disant politique de « pression maximale ».

Malgré la patience stratégique de l'Iran pendant un an (après le retrait unilatéral des Etats-Unis de Trump du JCPOA), les signataires européens du pacte n'ont pas pris de mesures concrètes pour préserver et protéger l'accord et remplir le vide, se rangeant par contre du côté des États-Unis.

Les efforts pour relancer l'accord, en cours depuis avril dernier, à Vienne, ont été entravés par l'indécision de Washington, comme l'ont déploré à plusieurs reprises de hauts responsables iraniens, dont le Président Ebrahim Raeisi.

L'Iran et les États-Unis ont organisé deux jours de pourparlers indirects, sous la médiation de l'Union européenne, dans la capitale qatarie de Doha, à la fin du mois dernier, dans le but de sortir de l'impasse la relance du JCPOA.

A l'issue des pourparlers, l'Iran et l'UE ont déclaré qu'ils resteraient en contact « pour donner suite au dialogue et favoriser la prochaine étape des pourparlers en pause maintenait ».

Les pourparlers de Doha interviennent suite aux sept cycles de négociations dans la capitale autrichienne Vienne entre l'Iran et les cinq parties restantes au JCPOA (Chine, Russie, France, Royaume-Uni, Allemagne) depuis avril de l'année dernière.

Téhéran dit qu'il recherche un accord « fort et durable » qui offre également des garanties que l'Iran pourrait utiliser tous les avantages économiques liés au JCPOA et qui font partie des droits légitimes de la nation iranienne jusqu’ici bafoués.

« Notre demande n'est pas maximaliste et nous ne voulons que des garanties. Les États-Unis (qui ont abandonné unilatéralement le Pacte) devraient s'engager à ce qu’ils ne le répètent plus et que la République islamique d'Iran bénéficie de tous les avantages liés à l'accord de 2015 », a déclaré le Ministre iranien des Affaires étrangères Hossein Amir-Abdollahian début juillet lors d'une conférence de presse conjointe aux côtés de son homologue qatari Mohammed bin Abdulrahman Al Thani.

« Quant à sa réalisation la partie américaine n'a toujours pas donné d'assurances »

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