6 déc. 2022, 11:58
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La France, l’enfer des migrants : Evacuation forcée d’un autre camp à Strasbourg

Téhéran (IRNA) – Hier à Calais et aujourd’hui à Strasbourg. Les camps des migrants et des sans-abris dans les villes françaises sont de plus en plus menacés par l'Etat macroniste qui ne veut plus assumer ses responsabilités humanitaires.

Une intervention de police a débuté tôt ce mardi à six heures du matin pour démanteler les tentes des migrants.
Dans la nuit noire, un ballet d'une quinzaine de camionnettes aux sirènes allumées s'est approché de la place de l'Étoile. Les forces de l'ordre ont établi un périmètre de sécurité autour d'un terrain vert, situé au pied de l'Eurométropole de Strasbourg. C'est ici qu'un campement de migrants s'était formé il y a environ six mois.
Cela fait trois jours qu’un ordre officiel a été donné à la Ville de Strasbourg pour évacuer les migrants de la place de l'Etoile.
Mais les responsables administratifs français semblent être loin de la pénible vérité qui domine chez les misérables familles migrantes installées dans ce camp.
Toni, 44 ans, a été informé par les services de la Ville, lors de son séjour au camp, que l'évacuation était imminente. « Mais qu’est-ce que vous voulez que je fasse ? », regrette-t-il. Ce père de famille originaire d’Albanie ne sait pas où aller. Sans papiers, il craint de devoir retourner dans son pays avec ses trois enfants, scolarisés en France depuis deux ans maintenant. « Et ça, ce n’est pas possible, si je rentre, on va tous avoir de gros problèmes », explique-t-il.
Stanislas lui n’était pas au courant que le camp allait être démantelé. « Je suis là depuis le 14 novembre et j’ai rendez-vous demain à la préfecture pour demander l’asile », indique-t-il. Il explique fuir son pays natal et craint que l’évacuation ait lieu en son absence. « Je dois absolument garder ma tente, il y a tout dedans », poursuit-il, avant de demander si, du coup, il allait être logé dans un vrai appartement.
Environ 200 personnes, dont de nombreux enfants, vivent sur ce campement qui a été installé plusieurs mois auparavant au centre de Strasbourg.
Pour Toni et Stanislas, la France n’est plus un paradis des droits de l’homme, mais plutôt un enfer des migrants.

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