Selon le rapport de l'IRNA depuis la chaîne Al-Massira, les Yéménites ont organisé des marches massives à travers leur pays, dimanche, 26 mars, à l’occasion du triste anniversaire d’une intervention militaire meurtrière dans leur pays il y a déjà huit ans.
Hier dimanche 26 mars, connu comme la Journée nationale de la stabilité, les habitants de Sanaa ont organisé une grande marche. Ils ont scandé des slogans contre la coalition d’agression et les États-Unis et se sont rassemblés sur la place « Bab-al-Yemen ».
Les Yéménites ont également défilé dans d'autres provinces du pays telles que Hudaydah, Raymah, Dhamar, Imran et Taiz. A la fin de cette marche le peuple yéménite a publié une déclaration.
Dans le déclaration, il est souligné que la guerre contre la nation yéménite est une « agression cruelle » et n'a « aucune justification ni légitimité ».
Dans une partie de cette déclaration, il est dit que « le rôle de l'Angleterre et du régime sioniste dans l'agression contre le Yémen est évident ».
Selon ce rapport, Abdul Malik Badr al-Din al-Houthi, le chef du mouvement populaire et révolutionnaire d’Ansarallah du Yémen, a conseillé samedi soir à l'Arabie saoudite et aux Émirats arabes unis de ne pas continuer à bombarder le Yémen pour satisfaire les intérêts américains, et de réfléchir plutôt à leurs propres intérêts, de mettre en œuvre l'accord d'échange de prisonniers et de lever le blocus du Yémen.
Al-Houthi, qui s'exprimait à l'occasion du 9e anniversaire de l'intervention militaire de la coalition arabe contre le Yémen, a poursuivi : « Les Américains épaulés par leurs mercenaires cherchent à occuper le Yémen et à dominer nos ressources pétrolières ».
« A présent suite au manifeste échec de la coalition des agresseurs, ils recherchent d'autres options et tactiques alternatives », a-il prévenu
Le chef d'Ansarallah a renchéri : « Les pays de la région, qui ont été impliqués en tant qu’alliés, dans les attaques et bombardements saoudo-émiratis sur le Yémen, sont conscients de leur ingérence, de leurs pertes. Ils ont mobilisé tout leurs moyes sans obtenir aucun résultat ».
Al-Houthi a poursuivi : « Les Etats-Unis, le Royaume-Uni et le régime sioniste poussent toujours l'Arabie saoudite et les Émirats arabes unis à continuer la guerre ».
Le chef d'Ansarallah a ajouté : « Si la tactique de la coalition des agresseurs est de continuer la guerre et les blocus pour l’option de « ni la guerre ni la paix », ce n'est pas acceptable ».
« La seule voie vers la paix est d'arrêter les attaques et d'annuler le siège, de mettre fin à l'occupation et de commencer la reconstruction, l'indemnisation des dommages de guerre et l'achèvement du processus d'échange de prisonniers », a-t-il conclu.
Alors que le monde est focalisé sur l’invasion russe de l’Ukraine, la guerre au Yémen entre dans sa neuvième année,
Le 25 mars 2015, une coalition d’agression arabe menée par l’Arabie Saoudite et soutenue par les Émirats arabes unis, l’Occident et le régime sioniste, lance l’opération “Tempête décisive” au Yémen et ramener au pouvoir le gouvernement fantoche et démissionnaire d’Abd Rabo Mansour Hadi.
8 ans plus tard, les opérations sur le terrain n’ont pas permis de vaincre la résistance du peuple yéménite, mais un désastre humain est toujours en cours et les EAU ont procédé à un retrait en trompe-l’œil.
8 ans après le début de son intervention militaire au Yémen, la situation sur le terrain reste complexe et l'Arabie saoudite reste embourbée dans un conflit coûteux, sans issue visible et qui lui vaut de nombreuses critiques.
En lançant en mars 2015 une opération armée financée à coups de milliards de dollars, Ryad et ses alliés s'attendait à une victoire rapide pour chasser le mouvement populaire d’Ansarallah (Houthis) de Sanaa et rétablir l'autorité du gouvernement démissionnaire yéménite.
La guerre oubliée qui s’est transformé en un bourbier a surtout provoqué l’une des pires crises humanitaires du siècle actuel dans un des pays les pauvres de la planète.
Oubliée médiatique, la guerre meurtrière qui ravage le Yémen depuis plusieurs années devrait être au centre de l’attention des médias et des prétendus pays défenseurs des droits humains. Pourtant, le sujet parait absent de l’actualité, par intérêts politiques
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