Le président français s’est rendu hier dans le Vaucluse en vue de défendre son plan de la réforme des retraites. Le ministre de l'Éducation, Gabriel Attal, et de la ministre déléguée à l'Enseignement professionnel, Carole Grandjean, ont accompagné le chef d’Etat lors de ce déplacement qui n’a pas convaincu les enseignants et les parents des élèves.
Des manifestants se sont rassemblés à Orange, à l’appel de la CGT Vaucluse, pour réitérer leur opposition à la réforme des retraites, au jour de son entrée en vigueur, et demander des mesures en faveur du pouvoir d’achat.
Le président français a tenu une réunion avec les enseignants en colère contre les négligences du régime Macronie face aux qualités nécessaires de l’éducation en France. Macron, lui-même, a avoué la faible situation du système et des infrastructures de l’Éducation en France.
Les dossiers sont nombreux pour le gouvernement français à la veille de la rentrée scolaire :
1- La rénovation des écoles et des établissements scolaires
En décembre dernier, des images choquantes du lycée Voillaume d’Aulnay-sous-Bois en Seine-Saint-Denis avaient fait le tour des réseaux sociaux : thermomètres affichant 12 degrés, salles vétustes et toilettes dégradées, il y a des pigeons dans les faux plafonds des salles, les salles sont toujours moisies, très dégradées, avec des infiltrations sur les faux plafonds … Cette crise existe dans plusieurs établissements scolaires en France. D’après un audit de la région parisienne réalisé en 2017, 190 lycées, soit 40% du parc, avaient besoin d’une rénovation globale. Un immense chantier qui patine encore dans certains établissements et qui inquiète élèves, professeurs et parents. La région Île-de-France n’a pas été sollicitée pour intervenir dans ce lycée. Mais sur tout le territoire, la collectivité a promis une enveloppe de 6,6 milliards d’euros pour rénover le bâti scolaire. Cette somme doit s’étaler sur dix ans, entre 2017 et 2027, dans le cadre d’un "plan prévisionnel d'investissement" (PPI), rapporte Eurpe 1.
2- Les coûts élevés de scolarisation et les prix choquants des fournitures scolaires et des assurances scolaires
La dépense globale des familles pour une année d'études d'un enfant varie avec le niveau de scolarisation : elle s'élève à 580 € pour un écolier, à 890 € pour un collégien et à 1 160 € pour un lycéen.
3- Le manque d’enseignant et la non-attractivité du mériter d’enseignant
La grève, les salaires insuffisants, le manque d'attractivité du métier, le désaccord entre le gouvernement et les syndicats, le conflit entre les contractuels et les formés, les enseignants français subissent de multiples difficultés ; le résultat est la pénurie d’enseignant à la Rentrée scolaire 2023.
A ces questions financières, s'ajoutent les questions liées aux divisions sociales, ethniques et religieuses, comme le sujet des abayas interdits par Gabriel Attal.
Votre commentaire