Bastien Chalureau, 31 ans, deuxième ligne de Montpellier et un membre de l’équipe française de Rugby, une idole pour certains et un diable pour les autres.
Son visage, une copie moderne de Vercingétorix, pour les fans de l’extrême-droite sur Twitter est un sujet à ne pas rater. Mais il est aussi un symbole de la crise du racisme dans le rugby français.
Il a été même condamné à six mois de prison avec sursis en 2020 pour « agression raciste ».
Selon le site Regards.fr, Yannick Larguet, un autre rugbyman, un Français noir, victime de cette agression, racontait à l’époque l’histoire à La Dépêche du Midi : « On allait descendre dans le parking Jean-Jaurès. J’ai entendu une personne qui criait : ‘‘Ça va les bougnoules ?’ Je me suis retourné et j’ai aperçu un gars costaud qui traversait les allées Jean-Jaurès avec un copain. J’ai demandé s’il s’adressait à moi. Il continuait sans cesse ses insultes racistes. J’ai voulu me retourner et il m’a décroché un coup de poing de toutes ses forces dans la mâchoire. J’ai reculé, j’étais dans le brouillard. Pendant ce temps-là, il a frappé mon copain. Il était hystérique, enragé. Je ne savais pas qui m’avait agressé, mais ses amis l’appelaient Chalu. Je l’ai reconnu sur le site internet du Stade Toulousain. »
Suite à cette attaque, Yannick Larguet s'est vu délivrer une ITT (incapacité totale de travail) de quatre jours, avec notamment un important traumatisme facial.
Voilà une telle figure est choisie pour représenter le rugby français ! Mais le racisme de Bastion attaque aussi les musulmans.
En effet, à la nuit du 30 au 31 janvier 2020, à Toulouse, quand Bastien Chalureau a agressé Yannick Larguet, ce rugbyman était accompagné du sportif musulman Nassim Arif, lui aussi attaqué par le raciste Bastion.
La ministre française des sports, Amélie Oudéa-Castéra, tout comme le président de la fédération, se sont contentés de dire que « Chacun doit laisser la justice faire sereinement son travail ».
Mais la réaction de l’opposition contre la sélection de Bastien était plus vive.
"La sélection de ce dernier sans excuses publiques est une erreur pour le XV de France. Je vais interpeller la ministre des Sports sur le sujet", réagit sur X François Piquemal, député LFI-Nupes de Toulouse.
Un autre député Insoumis, Thomas Portes annonce qu'il en fera de même. "Plutôt que de sélectionner un homme ayant tenu des propos racistes, rendons hommage à Aramburu tué par des racistes", ajoute-t-il sur le réseau social.
Larmes de crocodile
Lundi 4 septembre, Emmanuel Macron est venu à la rencontre de l’équipe de France. Dans un premier temps, on entend le Président tenter de consoler l’entraîneur avec un « Il ne faut pas se laisser aller aux polémiques » – c’est qu’il s’y connaît en la matière ! Puis Fabien Galthié confie au Président que « Bastien va parler. Il doit dire les choses. S’il doit pleurer, il doit pleurer ».
Un échange qui hôte toute la spontanéité de la conférence de presse donner plus tard par Bastien Chalureau qui, en larmes, assure qu’il n’est pas raciste mais, bien au contraire, qu’il est « un fédérateur ». Il semblerait même que le rugbyman ait arrêté de suivre et de liker des publications d’extrême droite sur les réseaux sociaux !
Regards.fr
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