Selon IRNA, dans son rapport de lundi, le journal anglais se focalise sur les propos du président russe, qui n'a pas condamné l'attaque du Hamas contre le régime israélien, mais a imputé la situation actuelle à l'échec de la diplomatie américaine.
Rappelant que le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu s'était longtemps déclaré ami de Poutine, le Guardian précise : « Mais il semble que cette amitié très médiatisée ait disparu après la pire attaque contre Israël ces dernières décennies.
Soulignant que des jours après le début de l'attaque surprise du Hamas, Poutine n'a toujours pas contacté Netanyahu et que le Kremlin n'a pas adressé de message de solidarité au régime israélien, ce journal anglais ajoute : « Le président russe réagissant mardi dernier, sa premier déclaration sur l'attaque du Hamas, a déclaré que le regain de violence entre Israël et les Palestiniens montre que la politique américaine au Moyen-Orient a échoué car elle n'a pas pris en compte les besoins et revendications des Palestiniens, et je pense que beaucoup de gens seront d'accord avec moi pour dire que c'est un exemple clair de l'échec de la politique américaine au Moyen-Orient ».
En n’ayant pas le moindre mot pour Israël, la Russie de Vladimir Poutine semble poursuivre sa prise de distance avec le régime de Tel-Aviv, pourtant considéré comme un allié de longue date.
Le journal Guardian a vu dans cette absence d’échanges entre Poutine et Netanyahou un changement et un froid diplomatique. Cela montre le profond fossé entre la Russie et le régime sioniste qui s'est produit depuis le début de la guerre en Ukraine.
Le Guardian, citant Pinchas Goldschmidt, ancien grand rabbin de Moscou (depuis 30 ans) aujourd’hui en fuite pour se ranger aux côtés de l’Ukraine, estime que « les relations chaleureuses (entre la Russie et Israël) que nous observions depuis des années sous Poutine se sont refroidies. Nous sommes désormais dans un monde différent ».
Pinchas Goldschmidt précise qu’« Israël a toujours veillé à maintenir de bonnes relations avec Moscou étant donné l’importante communauté juive de Russie et son influence sur la Syrie. Mais ces bonnes relations ont été immédiatement fragilisées lorsque Vladimir Poutine avait justifié son opération militaire en Ukraine en évoquant « la dénazification » du pays.
Cet argument, repris par la diplomatie russe, a progressivement provoqué des tensions diplomatiques avec Israël, notamment lorsque le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov avait déclaré qu’« Hitler avait aussi du sang juif » à la télévision italienne. Des propos jugés « scandaleux et impardonnables » par Tel-Aviv.
Vladimir Poutine, pour sa première réaction officielle sur la résurgence du conflit israélo-palestinien, a insisté sur l’impératif de créer un État palestinien « indépendant et souverain », tout en soulignant « l’échec de la politique américaine au Moyen-Orient ». Mais pas un mot de compassion pour le régime infanticide sioniste.
Votre commentaire