21 févr. 2025, 15:03
Code d'info: 85757889
T T
0 Persons

Tags

La stratégie de résistance d'usure reste la meilleure solution, selon le chef de l’IRNA

Téhéran (RNA)- Le diplomate et directeur général de l'agence de presse de la République islamique d'Iran (IRNA) considère toujours la stratégie de résistance d'usure comme la meilleure solution et estime que l'opération « Déluge d'Al-Aqsa » du 7 octobre 2023 a été un séisme politique, militaire et sécuritaire pour Israël, révélant les faiblesses structurelles de ce régime.

Hossein Jaberi Ansari, diplomate et directeur général de l’agence de presse de la République islamique d’Iran (IRNA), a accordé un entretien détaillé à la revue « Asr Andisheh », dans lequel il analyse et explique les motivations de l’opération « Tempête d'Al-Aqsa », ainsi que ses conséquences et son impact profond sur la scène politique du régime sioniste et sur le monde arabe.

Le directeur général d’IRNA affirme que la mission principale de la libération de la Palestine incombe au peuple palestinien et aux nations de la région. Il souligne que, malgré 44 000 martyrs et la destruction d’une grande partie de Gaza, le peuple palestinien s’est tenu debout après le Déluge d'Al-Aqsa et a défendu sa terre.

Jaberi Ansari estime également que l’absolutisme et l’hégémonisme d’Israël, qui vise à dominer l’ensemble de la région et même le monde, n’ont jamais accepté de limites.

Il souligne que la tâche principale de libérer la Palestine occupée incombe au peuple palestinien et aux nations de la région favorables à la cause palestinienne. Cette mission, affirme-t-il, se heurte aux ambitions expansionnistes d'Israël, caractérisées par un désir profond de domination sur l'ensemble de la région et au-delà.

Selon Jaberi Ansari, les événements du 7 octobre ont suscité des interprétations polarisées, à l'instar d'autres questions litigieuses au niveau international : D'un côté, certains considèrent l'opération comme un « tournant » monumental qui annonce la fin de l'occupation israélienne et l'aube de la liberté palestinienne.

D'un autre côté, certains remettent en question l'authenticité et les objectifs de l'opération, suggérant qu'il pourrait s'agir d'une manœuvre stratégique orchestrée par les services de renseignement israéliens et des éléments d'extrême droite.

Jaberi Ansari critique ces points de vue binaires et estime qu'ils découlent d'une incompréhension fondamentale de la nature d'Israël et de la résistance palestinienne.

Il souligne qu'Israël a essuyé de nombreuses défaites face aux mouvements de résistance au cours des dernières décennies, le Délug d'al-Aqsa en étant un exemple flagrant. Il conteste l'idée que les Palestiniens sont incapables de mener à bien une opération qui change la donne, citant des précédents historiques où la résistance libanaise a forcé Israël à battre en retraite.

M. Jaberi Ansari fournit quelques informations historiques sur la façon dont Israël, en tant qu'entité d'occupation, a vu le jour, afin d'aider son public à mieux comprendre les différentes stratégies adoptées pour y faire face.

Il affirme qu'Israël n'est pas simplement un « phénomène local », mais un phénomène international soutenu par des puissances mondiales, en particulier les États-Unis et la Grande-Bretagne, depuis sa création. Tout comme ce soutien a été déterminant dans la création d'Israël, il a également été crucial pour sa survie depuis lors, souligne-t-il.

Selon lui, historiquement, le monde arabe a tenté de contrer cette nouvelle menace dans la région en adoptant l'une des deux approches disparates suivantes : la guerre classique ou la capitulation : La guerre classique ou la capitulation.

Depuis la création d'Israël en 1948 jusqu'à la guerre de 1973, explique Jaberi Ansari, les résultats de la stratégie de confrontation militaire directe se sont révélés décourageants pour le monde arabe : La guerre de 1967, en particulier, a démontré que cette approche avait non seulement échoué à libérer la Palestine, mais qu'elle avait également conduit à son occupation complète, la Cisjordanie, la bande de Gaza, le plateau du Golan et la péninsule du Sinaï tombant sous le contrôle d'Israël.

Il s'agit d'une défaite importante pour les deux principales armées arabes, l'Égypte et la Syrie, qui ont non seulement échoué dans cette entreprise, mais ont également perdu de vastes portions de leurs propres territoires.

Selon Jaberi Ansari, il est devenu évident que les armées arabes n'étaient pas en mesure de libérer la Palestine, ce qui a permis de clore le chapitre de cette stratégie de confrontation avec Israël. Il souligne que l'Égypte a alors complètement changé de stratégie, passant d'une guerre de libération à la recherche de la paix et de la réconciliation avec Israël. Les accords de Camp David, signés entre l'Égypte et Israël, sont le résultat de ce changement radical d'approche.

Le diplomate de carrière explique que la nouvelle stratégie de l'Egypte consistait à reconnaître Israël et à chercher une solution à la question palestinienne par des négociations directes et indirectes avec le soutien des Etats-Unis. Dans ce processus, l'idée de la « terre contre la paix » a remplacé l'objectif de la libération complète de la Palestine, du Jourdain à la mer Méditerranée.

En revanche, la stratégie de résistance, en particulier après la révolution islamique en Iran, offre une troisième voie - ni guerre classique, ni capitulation, affirme Jaberi Ansari. Cette approche à long terme, fondée sur l'attrition, cherche à réduire progressivement le « projet sioniste ». Au lieu d'une confrontation militaire immédiate, cette approche appelle à une résistance soutenue.

Jaberi Ansari maintient que ce processus n'est ni soudain ni immédiat : la résistance doit se poursuivre jusqu'à ce que le régime israélien s'épuise progressivement. Lorsque les conditions régionales et internationales le permettront, « nous assisterons à son effondrement interne », affirme-t-il.

Lire aussi

Votre commentaire

You are replying to: .