Josep Borell, après s’être entretenu au téléphone une fois de plus avec le chef de la diplomatie iranienne, sur la relance de l’accord nucléaire iranien, a tweeté que «Un autre appel important avec le ministre iranien des Affaires étrangères. En tant que coordinateur du JCPOA, je crois fermement qu'un accord est en vue. Le moment est venu de faire un ultime effort et de parvenir à un compromis».
Au cours de l'appel téléphonique lundi, le ministre iranien des Affaires étrangères a remercié Borrell et son adjoint, Enrique Mora, qui est également à la tête de la commission mixte sur l'accord avec l'Iran, officiellement connue sous le nom de Plan d'action global conjoint (JCPOA), pour leurs efforts. «Certaines mesures hâtives, des altérations répétées du texte et le manque de détermination sérieuse pour parvenir à un accord bon et fiable à Vienne par les parties occidentales ont fait que les négociations se sont prolongées inutilement», a déclaré le chef de la diplomatie iranienne.
Soulignant les «efforts sérieux» du principal négociateur iranien Ali Bagheri Kani lors des pourparlers en cours avec le groupe de pays P4+1 à Vienne et les initiatives «réalistes» proposées par l'équipe de négociation iranienne, Amir-Abdollahian a souligné que toute proposition présentée par les autres parties doit tenir compte des droits et demandes légitimes de Téhéran.
«Nous ne reculerons jamais sur nos lignes rouges, qui sont basées sur la logique et le réalisme», a-t-il déclaré.
Des envoyés de l'Iran et des cinq autres signataires de l'accord - la Grande-Bretagne, la France, la Russie et la Chine plus l'Allemagne - négocient dans la capitale autrichienne depuis 10 mois dans le but de relancer le JCPOA en ramenant les États-Unis à l'accord.
Les deux parties ont comblé certaines lacunes depuis le début des pourparlers l'année dernière, mais des divergences subsistent, notamment sur la question des sanctions américaines. Téhéran veut que toutes les sanctions imposées par l'administration de l'ancien président américain Donald Trump soient levées et affirme que le problème est sa ligne rouge.
S'adressant à une conférence de presse conjointe avec son homologue irlandais plus tôt lundi, Amir-Abdollahian a déclaré qu'il était possible de parvenir à un bon accord sur la relance du JCPOA si les États-Unis et les signataires européens de l'accord - la Grande-Bretagne, la France et l'Allemagne - envisageaient sérieusement de revenir à la pleine mise en œuvre de leurs engagements.
Il a ajouté : « Nous pensons que si la partie américaine et les trois pays européens [qui sont signataires du JCPOA] sont sérieux quant au retour à la pleine mise en œuvre de leurs engagements conformément au JCPOA, il sera possible de parvenir à un bon accord à court terme.»
Ses remarques sont intervenues après qu'une source proche de la délégation iranienne aux pourparlers de Vienne a déclaré samedi que Téhéran avait mis de nombreuses offres sur la table et encouragé l'autre partie à présenter de nouvelles propositions pour résoudre les problèmes en suspens.
«En outre, il convient de noter que la délégation iranienne a un mandat et des instructions de négociation clairs, et que les développements en dehors du cadre des pourparlers à Vienne n'ont aucun effet sur les positions de négociation de l'Iran», a souligné la source.
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