31 janv. 2023, 16:31
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Loi d’accélération du nucléaire, une attaque du lobby de l'atome contre les écologistes

Téhéran (IRNA) – Le 24 janvier, le Sénat français a voté, à l’affirmative, à la loi d’accélération du nucléaire. Une autre fois, le système Macronie a montré que la question de l’environnement n’est qu’un moyen de publicité médiatique.


 
La cause écologique

Les autorités françaises adressent toujours de vives critiques contre les programmes pacifiques de l’Iran qui envisage d’utiliser l’énergie atomique pour produire de l’électricité.

Mais dans une autre manifestation du double standard occidental, la France planifie, elle-même, pour renforcer la dépendance énergétique en ses parcs nucléaires.

Cette loi, relancée à cause de la crise énergétique des sanctions anti-russes, contredit la loi de transition énergétique de 2015 qui visait à réduire à 50 % la part du nucléaire dans la production d’électricité.

L’âge avancé des réacteurs, une menace sécuritaire

Selon l’association « Réseau Sortir du Nucléaire », le régime français veut rallonger la durée d’exploitation de centrales vieillissantes. Les 56 réacteurs en fonctionnement en France ont été conçus pour une durée d’exploitation de 40 ans. Aujourd'hui, la moyenne d’âge de ces réacteurs est de 36,6 ans, et plusieurs ont déjà fêté leur 40ème anniversaire. Prolonger l’exploitation du parc au-delà de la durée prévue lors sa conception représente donc un risque majeur pour la sûreté.

Dans un discours prononcé à l’Assemblée nationale, le chef du nucléaire de l’EDF a osé parler des sites américains qui peuvent fonctionner jusqu’à l’âge de 80 ans.

Selon Cédric Lewandowski, «les 80 ans, ce n'est pas un tabou». Le nucléaire français se base apparemment sur l'exemple américain. 

Mais l'Autorité de sûreté nucléaire (ASN) précise que les centrales nucléaires en France sont conçues pour être exploitées pendant au moins 40 ans.

Mais si l'ASN, sous la pression politique et anti-écologique du régime Macronie a autorisé la prolongation des plus vieux réacteurs jusqu'à 50 ans, le lobby nucléaire table désormais sur une durée de vie de 60 ans ou au-delà de 60 ans.

Le déni de démocratie

Une autre dimension de cette loi est la violation des droits citoyens des collectivités régionales. Cette loi est approuvée par le Sénat français, dans la main des partisans de Macron, avant que le résultat de la consultation du débat public concernant ce sujet soit annoncé.

Ce qui est patent dans cette loi, c’est le déni de démocratie. Le nucléaire a toujours fonctionné dans l’opacité, le manque de transparence. Les Français n’ont jamais été mis devant tous les éléments. 

Le lobby d’atome, c’est l’État lui-même

Le lobby nucléaire en France est un réseau politico-industriel, enraciné au cœur de l’appareil d’Etat et soutenu par l’ensemble de la classe politique depuis plus d’un demi-siècle. La force du lobby nucléaire réside dans ses réseaux installés au cœur des différents pouvoirs, explique Yves Marignac, porte-parole de l’association Négawatt.

Certains les suivent pour des raisons d’intérêts matériels, comme les syndicats ou les nombreux élus qui profitent de la rente nucléaire, d’autres simplement parce qu’ils sont des croyants qui véhiculent les mythes du lobby : l’indépendance nationale, le nucléaire pas cher, l’exportation de notre savoir-faire, a rapporté le site de l’Observatoire des multinationales.

Une autre spécificité du lobby nucléaire français est la conviction de porter un intérêt national supérieur, qui devrait primer sur tout, y compris la volonté des politiques et des citoyens. 

L'argument de la protection des intérêts nationaux est souvent invoqué pour justifier les intérêts financiers des actionnaires des grandes multinationales nucléaires.

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