19 févr. 2021, 03:36
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Les Etats-Unis mis à genoux devant les ennemis de l’accord nucléaire ?

Téhéran (IRNA) - Le Secrétaire d'Etat américain, Antony Blinken, dans sa dernière position envers le Plan global d’action commun sur le nucléaire iranien de 2015 (PGAC, JCPOA selon son acronyme anglais) a déclaré que « la première étape est le retour de l'Iran à ses engagements ». Il a ensuite expliqué « qu'il est « déplorable » que nous (les USA) ayons quitté le PGAC, « revenir dans l’accord ne suffit pas ». Pour Téhéran ces déclarations ne sont pas dignes d’un diplomate.

Bien qu’Anthony Blinken sache que les dirigeants de son pays ont commis une erreur historique, juridique et morale au cours des quatre dernières années, et qu’il le regrette, mais il agit comme un bailleur !

Premièrement, ces courtes phrases ambiguës et contradictoires sont étranges et inhabituelles de la part d'un diplomate expérimenté qui assume le poste du Secrétaire d’Etat à un gouvernement qui s’est déclaré pour l’interaction et pour le renforcement de la diplomatie extérieure.

Deuxièmement, légalement et habituellement dans tous les contrats conventionnels aux niveaux national et international, pour revenir à un contrat, non seulement le contrevenant n'a pas le droit de parier, mais encore il doit compenser les dégâts infligés à l’autre partie.

Selon les rapports consécutifs de l'AIEA et même les rapports des services de renseignement américains, l'Iran a mis en œuvre une réduction progressive des engagements au titre du PGAC, un an après le retrait de Trump du pacte multilatéral, et contrairement aux alliés américains tels qu’Israël et l'Arabie saoudite, les activités nucléaires de l’Iran sont transparentes. C'est l'ancienne administration américaine qui a renversé la table.

Troisièmement, cette rhétorique et ce ton du secrétaire d'État américain à l'égard du PGAC ne sont pas digne de la diplomatie, et ne sont que la manifestation du charlatanisme et du chantage.

En réalité l’ancien chef de la diplomatie US, Mike Pompeo a mis fin à la diplomatie et qu’avec l’arrivée au pouvoir d’une nouvelle administration on s'attendait à ce que Blinken la relance, mais il paraît que les positions sont toujours les mêmes.

Les approches du nouveau Secrétaire d’Etat donnent à réfléchir !

La question qui se pose c’est que si le gouvernement Biden a avancé des conditions pour revenir à l'Accord de Paris, lui-aussi violé par Trump? Y avait-il une différence dans la violation de ce traité avec l'accord sur le nucléaire iranien ? « La violation est une violation !.. S’agissant toujours de l’accord de Paris, il faut se demander aussi si c’étaient les Américains qui sont revenus ou d'autres à l'Accord de Paris?

Certes, ces déclarations du secrétaire d'État américain n'ont aucune justification. Soit la question du retour au PGAC avancée par Biden n’était qu’une fausse belle promesse déclarée pendant la campagne électorale, soit l'équipe du nouveau Président US s'est pliée devant les velléités des ennemis du PGAC.

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